Dernière mise à jour à 13h39 le 04/09
Le nouveau président brésilien Michel Temer a déclaré samedi à Hangzhou avoir de grandes attentes pour le sommet du G20, espérant qu'il pourra bénéficier à tous ses membres.
Le dirigeant brésilien a tenu ces propos lors d'une interview accordée aux journalistes chinois avant le sommet, qui marquera sa première apparition en tant que chef d'Etat à un événement international majeur.
M. Temer a été investi en tant que président du Brésil mercredi après que les députés ont voté pour destituer sa prédécesseur Dilma Rousseff.
Il a noté que le G20 est une organisation internationale d'envergure et que le sommet de cette année comprend des sujets tels que l'innovation et le changement climatique, auxquels le Brésil accorde une grande importance.
Il s'est déclaré rempli d'attentes positives pour cette rencontre.
"Je pense que le sommet du G20 apportera des bénéfices à tous ses membres, en particulier à notre pays", a affirmé le président, qui rejoindra les dirigeants du G20 lors du sommet de deux jours qui débute dimanche.
M. Temer a fait l'éloge de l'intégration et de l'interaction parmi les membres du G20, et a également évoqué le prochain sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) en octobre en Inde.
Les mécanismes internationaux comme le G20 et les BRICS aident non seulement leurs membres à renforcer leurs relations mais les aident également à stimuler leur développement respectif, a souligné le président brésilien.
Le sommet de Hangzhou impliquera le plus grand nombre de pays en développement de l'histoire du G20, ce qui permettra d'aider ces pays à promouvoir le développement commun, a-t-il ajouté. Il a également fait part de sa confiance dans le cadre des BRICS.
Concernant les relations Brésil-Chine, le dirigeant brésilien a déclaré qu'elles bénéficient d'une base solide et qu'elles se trouvent actuellement au niveau le plus élevé de leur histoire, alors que les contacts de haut-niveau bilatéraux ont fortement stimulé les liens diplomatiques et commerciaux bilatéraux.
"La Chine est l'un de plus grands partenaires commerciaux du Brésil. Bien qu'éloignés géographiquement, nos deux pays se rapprochent de plus en plus", a fait savoir le président.
Evoquant les séries d'accords de coopération que les deux parties ont signé vendredi lors d'un séminaire d'affaires à Shanghai, M. Temer a salué le partenariat bilatéral entre les deux pays, le qualifiant de modèle pour le développement intégré de l'économie mondiale.
Il a émis l'espoir de voir la Chine continuer d'ouvrir son marché au soja, à la viande et à d'autres produits agro-alimentaires brésiliens.
Le président, qui a longtemps occupé le poste de président du Comité de haut-niveau sino-brésilien pour la coordination et la coopération, a déclaré que ce mécanisme avait réalisé de nouveaux progrès à chacune de ses quatre dernières sessions et avait établi une fondation solide pour les relations bilatérales.
Il a suggéré qu'il puisse continuer de mener le comité dans le futur.
Evoquant l'économie chinoise, M. Temer a noté que la seconde plus grande économie du monde avait enregistré des taux de croissance plus élevés que n'importe quel autre pays, et que le modèle chinois avait inspiré de nombreuses personnes.
"La Chine montre l'exemple en ayant confiance dans sa propre économie à un moment où l'économie globale est assaillie par les difficultés", a-t-il constaté, ajoutant que l'expérience de développement de la Chine est très utile au Brésil.
Le pays d'Amérique du Sud s'efforce de sortir de la pire récession de son histoire récente. Son économie s'est contractée de 3,8% en 2015 et devrait atteindre 3,16% de contraction en 2016.
Concernant la situation domestique du Brésil, M. Temer a déclaré être engagé à restaurer la confiance du public et la sécurité judiciaire, et a promis de protéger les intérêts des investisseurs étrangers.