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Le PM letton entend développer ses relations avec la Chine

Xinhua | 05.11.2016 09h42

Les relations sino-lettones n'ont jamais été aussi bonnes et le pays balte entend bien les développer davantage, a déclaré le Premier ministre letton Maris Kucinskis dans un entretien accordé à la presse chinoise à l'occasion de la visite de son homologue chinois, Li Keqiang.

Au cours de sa visite de trois jours en Lettonie, qui débute ce vendredi, M. Li rencontrera les dirigeants des 16 pays d'Europe centrale et orientale (PECO).

A propos des relations sino-lettones, M. Kucinskis a fait savoir que les dialogues politiques réguliers et les fréquents échanges de visites de haut niveau entre les deux pays ont insufflé une nouvelle vigueur à la coopération bilatérale.

"La coopération économique donne des signes de développement futur encourageants, mais la Lettonie doit également accroître ses exportations vers la Chine et attirer davantage d'investissements chinois", a indiqué le Premier ministre.

La Chine constitue le plus grand partenaire de la Lettonie en Asie de l'Est et les deux pays ont devant eux un énorme potentiel de coopération dans les domaines du commerce, du transport en transit, de la logistique, de l'éducation, de la culture et du tourisme, a précisé M. Kucinskis.

"La Lettonie bénéficie d'une situation géographique idéale, avec trois ports ouverts en toutes saisons, ce qui est un avantage majeur pour la coopération dans les secteurs de la logistique et des transports", a-t-il indiqué.

Le pays balte "est également l'un des pays leaders dans le monde en matière de technologie informatique, avec un excellente couverture internet et un réseau haut débit. Pour les compagnies chinoises spécialisées dans la technologie informatique, la Lettonie est une porte d'entrée sur le marché européen", a-t-il dit.

Dans l'e-commerce, par exemple, la Lettonie pourra fournir à la Chine une plateforme de commerce en ligne, des services financiers, de transport et de logistique, a énuméré M. Kucinskis.

Le Premier ministre letton a également salué les échanges entre peuples et les échanges culturels entre la Lettonie et la Chine.

"La population lettone veut connaître la Chine. Ce n'est plus un pays éloigné, mystérieux et étrange pour nous. Nous lisons de plus en plus de nouvelles objectives sur la Chine dans les médias lettons et le nombre des visiteurs chinois en Lettonie croît également", a-t-il affirmé.

M. Kucinskis a dit se réjouir de la visite de son homologue chinois, souhaitant que celle-ci permette de promouvoir la coopération et le dialogue entre les deux pays dans les domaines de l'économie, de l'éducation, des sciences et de la culture. Il la considère comme d'une grande signification pour les PECO.

A propos de la réunion entre M. Li et les dirigeants des PECO, M. Kucinskis a souligné que la Lettonie était honorée d'accueillir le cinquième sommet Chine-PECO et de coordonner la coopération des 16+1 en matière de logistique.

"Le fait que ce soit déjà la cinquième édition du sommet 16+1 démontre pleinement le grand potentiel de ce mécanisme pour stimuler la croissance économique", a-t-il noté.

Selon lui, l'Europe et la Chine peuvent se rapprocher encore davantage en renforçant les liens entre le Réseau transeuropéen de transport (RTE-T) de l'Union européenne et l'initiative "la Ceinture et la Route" proposée par la Chine, ce qui serait crucial pour le développement économique régional.

L'initiative "la Ceinture et la Route", qui comprend la Ceinture économique de la Route de la soie et la Route de la soie maritime du XXIe siècle, a été présentée par le président chinois Xi Jinping en 2013. Elle vise à construire un réseau d'échanges commerciaux et d'infrastructures reliant l'Asie à l'Europe et l'Afrique le long des anciennes routes.

"Alors que le monde est confronté à un ralentissement de la croissance économique - seulement 3,2% attendus pour cette année - nous devrions rechercher davantage de possibilités de coopération dans les cadres internationaux existants, comme le cadre Chine-PECO", a indiqué M. Kucinskis. "Notre objectif est de tirer parti de nos forces en tant que pays d'Europe centrale et orientale afin de renforcer la coopération avec la Chine".

De plus, il estime que la plateforme 16+1 continuera de se développer et jouera un rôle plus important à l'avenir, avec un impact sur la coopération Chine-UE.

La Lettonie entend d'ores et déjà s'impliquer dans l'initiative "la Ceinture et la Route" et cherche, dans ce cadre, à signer un protocole d'entente avec la Chine lors du sommet 16+1, a poursuivi le président letton. Un tel document, a-t-il dit, couvrirait un large éventail de secteurs, dont les transports, la logistique, les infrastructures, le commerce, les finances, les technologies et les relations humaines.

Il a indiqué que, dans le cadre de cette initiative chinoise, la Lettonie, en tant que point de transit important, pourrait fournir des services de transport et de logistique par l'intermédiaire de ses lignes ferrées, ports et aéroports pour expédier des produits chinois vers les pays scandinaves, et vice versa. Un tel projet intéresse beaucoup le gouvernement letton.

Maris Kucinskis salue par ailleurs le récent lancement de la liaison de fret ferroviaire entre la Chine et l'Europe, qui relie Riga à Yiwu, une ville de l'est de la Chine célèbre pour son énorme marché de gros.

"Le premier train de marchandises en provenance de Chine devrait arriver à la gare centrale de Riga le 5 novembre", a-t-il déclaré. Pour lui, "cela a une importance historique non seulement pour le secteur ferroviaire letton, mais aussi pour les relations entre les deux pays".

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Wei SHAN)
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