Dernière mise à jour à 14h25 le 18/03
L'initiative "la Ceinture et la Route" est devenue une plateforme de coopération internationale particulièrement populaire en matière de biens publics, offrant de brillantes perspectives au monde en dépit de la recrudescence du protectionnisme et de l'unilatéralisme, a déclaré le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi en marge des sessions parlementaires qui viennent de s'achever.
Proposée en 2013 par la Chine, cette initiative n'a cessé de voir s'agrandir le cercle de ses amis et générer des résultats tangibles pour les pays situés le long de ses axes.
Elle va offrir des opportunités sans précédent pour le développement socio-économique de ces pays, car "elle est le chemin qui conduit l'humanité vers une communauté de destin", a résumé Gerrishon Ikiara de l'Université de Nairobi.
UN IDEAL FAIT D'OUVERTURE ET D'INCLUSION
Avec ses principes directeurs que sont de larges consultations, des contributions communes et des bénéfices partagés, cette initiative est une chorale, pas un soliste.
S'inspirant des anciennes routes commerciales qui ont longtemps relié la Chine à l'Afrique et à l'Europe, elle vise à moderniser ces axes, ainsi qu'à créer une prospérité commune dans les zones qu'elle traverse.
Même si le protectionnisme et l'unilatéralisme augmentent, l'initiative "la Ceinture et la Route" est devenue la cause commune de la planète, permettant de rééquilibrer la mondialisation économique en rendant celle-ci plus encore plus inclusive et profitable à tous, a souligné Wang Yi.
"L'initiative s'oppose à tout protectionnisme et isolationnisme étroits d'esprit", résume Sergueï Louzianine, directeur de l'Institut des études extrême-orientales à l'Académie russe des sciences. "Nous n'avions depuis les années 1990 que l'option occidentale en matière d'intégration et de développement économique. Désormais, il y a l'option chinoise".
UN STIMULANT POUR LA CROISSANCE MONDIALE
La construction de "la Ceinture et la Route" bénéficiera non seulement à la Chine elle-même, mais également aux pays riverains de l'initiative. Dans un contexte d'insuffisance de la demande mondiale, cette dernière apportera sa contribution à la croissance économique mondiale.
Selon une étude de l'Université chinoise de Renmin, la Chine a déjà cherché à coordonner son initiative avec les stratégies de développement de plusieurs pays riverains, tels que le programme de la Voie de l'avenir (Nourly Jol) du Kazakhstan ou encore la Stratégie de développement durable du Kirghizstan.
A ce jour, les entreprises chinoises ont établi 56 zones de coopération économique et commerciale dans une vingtaine de pays riverains, investi au total plus de 18 milliards de dollars, généré des revenus s'élevant à un milliard de dollars et créé quelque 160.000 emplois.
L'année dernière, les investissements directs chinois dans 53 pays riverains ont atteint 14,53 milliards de dollars et le montant des contrats que la Chine a signés avec 61 pays concernés a dépassé les 126 milliards de dollars.
Cette année, la construction de "la Ceinture et la Route" va continuer de représenter un pôle de développement de l'économie mondiale. Parallèlement, l'accroissement continu des échanges commerciaux, de la connectivité des infrastructures et de l'intermédiation financière va stimuler le développement de la coopération en matière de capacités de production, de commerce en ligne transfrontalier et de bien d'autres domaines.
UN NOUVEAU MOTEUR POUR LA MONDIALISATION
Au moment où la mondialisation est confrontée à divers problèmes et défis, l'initiative "la Ceinture et la Route" proposée par la Chine pourrait devenir le moteur de la mondialisation à l'avenir, a déclaré Pascal Lamy, ancien chef de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), lors d'une récente conférence à Jakarta.
La mondialisation était autrefois essentiellement pilotée par l'Occident, mais la nouvelle mondialisation sera davantage mue par l'Orient que par l'Occident, a estimé Amitav Acharya, auteur du livre populaire "La fin de l'ordre mondial américain", dans une récente interview avec Xinhua.
Alors que l'Occident se referme en érigeant des "murs", l'Orient ouvre ses portes au monde extérieur, accueillant la mondialisation par l'intermédiaire de "la Ceinture et la Route", a constaté un article publié sur le site du quotidien malaisien New Straits Times.
Proposée en 2013, "la Ceinture et la Route" a jusqu'ici bénéficié du soutien de plus de 100 pays et organisations internationales, dont plus de 40 ont signé des accords de coopération avec la Chine.
"La volonté chinoise de bâtir conjointement la 'Ceinture et la Route', de s'inscrire dans la tendance vers un monde multipolaire, la mondialisation économique, la diversité culturelle et une meilleure application des TI, vise à rendre plus efficace la répartition des ressources et à parvenir à une intégration approfondie des marchés des pays concernés", a estimé Keith Bennett, vice-président du 48 Club Group basé à Londres.
"Cela créera ainsi conjointement une architecture de coopération économique régionale ouverte, inclusive et équilibrée qui profitera à tous", a conclu le chef d'entreprise britannique.