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Le secrétaire général de l'ONU salue le soutien de la Chine à la cause du développement

Xinhua | 10.05.2017 08h17

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a salué lundi l'initiative chinoise "La Ceinture et la Route", soulignant le rôle central que la Chine joue dans la recherche de solutions aux défis de notre temps en ralliant la communauté internationale à la cause du développement.

Le secrétaire général a accordé une interview aux médias chinois en amont du Forum de la Ceinture et la Route pour la coopération internationale, qui se tiendra les 14 et 15 mai à Beijing.

"Si l'on prend l'exemple de l'initiative "La Ceinture et la Route", on voit bien que la Chine fait preuve d'une solidarité remarquable dans la recherche de solutions aux problèmes auxquels notre monde est confronté, et ce en encourageant la coopération internationale, où la Chine joue un rôle tout à fait central. [...] Je suis donc très heureux d'avoir la chance de participer au Forum de la Ceinture et la Route", a-t-il déclaré.

UN PILIER SOLIDE DU MULTILATERALISME

"La Chine est un pilier solide du multilatéralisme" qui soutient fermement la résolution des problèmes auxquels le monde est confronté, a-t-il affirmé.

"En ces temps de mondialisation, de nombreuses parties du monde sont confrontées à d'immenses défis, de la lutte contre le changement climatique à la croissance démographique en passant par l'insécurité alimentaire et les pénuries d'eau. [...] Nous pensons qu'il n'existe pas de solution au niveau national, mais au niveau mondial", a-t-il déclaré.

"Nous avons donc besoin de la mondialisation, mais elle doit être plus équitable que par le passé", a-t-il poursuivi. "C'est pourquoi nous avons besoin d'institutions multilatérales de gouvernance. Le multilatéralisme est la solution aux problèmes mondiaux et la Chine est un pilier solide du multilatéralisme", a-t-il ajouté.

Invité par les journalistes à décrire en une phrase la caractéristique la plus importante de l'initiative "La Ceinture et la Route", M. Guterres a répondu qu'il pensait qu'elle "démontrait l'importance d'établir des liens entre les pays, mais aussi les peuples afin de surmonter les défis du monde d'aujourd'hui".

Proposée par le président chinois Xi Jinping en 2013, l'initiative, qui englobe la Ceinture économique de la Route de la soie et la Route de la soie maritime du XXIe siècle, vise à construire un réseau d'échanges et d'infrastructures le long des anciennes routes commerciales reliant l'Asie à l'Europe et à l'Afrique, et au-delà.

L'initiative a jusqu'à présent remporté l'adhésion de plus de 100 pays et organisations internationales, dont plus de 40 ont signé des accords de coopération avec la Chine.

Un enthousiasme que M. Guterres explique par le fait que "nous avons ressenti qu'en ces temps de défiance à l'égard de la mondialisation et du libre-échange, [...] le monde a besoin d'initiatives encourageant la solidarité internationale" afin de "montrer que le libre-échange peut apporter des bénéfices à tous et qu'il est possible de ne laisser personne à l'écart".

UN INSTRUMENT IMPORTANT

L'initiative chinoise peut également devenir un instrument important de mise en œuvre du Programme de développement durable à l'horizon 2030, qui, depuis 2016, définit les objectifs que la communauté internationale devra atteindre pour parvenir au développement durable d'ici 15 ans.

Ce forum "nous offre une excellente opportunité de passer en revue les projets que l'initiative 'La Ceinture et la Route' est en train de développer", a estimé M. Guterres, soulignant qu'il permettrait aux peuples de discuter des moyens "d'exploiter au mieux le potentiel de l'initiative afin de favoriser le développement inclusif et durable de notre planète".

Evoquant la contribution de l'initiative chinoise aux objectifs de développement durable, le secrétaire général de l'ONU a affirmé que "les deux vont dans le même sens".

"Les investissements qui sont faits, en particulier ceux dans les infrastructures, qui visent à faciliter les contacts entre les peuples, stimuler le commerce, promouvoir le développement, sont un élément important du Programme de développement durable à l'horizon 2030 et ils concernent plusieurs objectifs de développement durable", a-t-il souligné.

Il est important de coopérer avec la Chine dans le cadre de la coopération Sud-Sud, qui est "l'une des priorités de l'action de l'ONU, mais pas dans le but de remplacer la coopération Nord-Sud", a-t-il noté.

L'initiative est également propice à "la construction d'une communauté de destin pour toute l'humanité", un concept chinois qui a été adopté à l'échelle mondiale et inscrit dans plusieurs résolutions de l'ONU, tout comme l'initiative "La Ceinture et la Route".

INTEGRATION AUX PROGRAMMES NATIONAUX

Pour réussir, l'initiative "La Ceinture et la Route" doit être intégrée aux programmes et stratégies nationales de développement des divers pays, a estimé le secrétaire général de l'ONU.

"Si elle n'est pas bien intégrée à la stratégie de développement d'un pays, elle peut avoir des effets contre-productifs", a-t-il prévenu.

"L'Organisation des Nations unies peut aider les gouvernements des pays où ce projet sera mis en œuvre à profiter au maximum de ces projets et à les intégrer dans leur propre stratégie de développement et dans leurs propres programmes de réalisation des objectifs de développement durable", a-t-il poursuivi.

L'initiative "concerne précisément des projets qui unissent des pays, leur apportent des bénéfices, notamment des infrastructures qui relient différentes régions du monde. Nous créons exactement le type de prospérité commune que votre président proposait", a-t-il fait observer.

"Cela démontre une avancée stratégique très importante et je pense que l'initiative 'La Ceinture et la Route' illustre la nouvelle vision que la Chine souhaite pour le développement mondial", a-t-il ajouté. "Nous sommes au début de sa mise en œuvre. Mais je pense qu'à présent, il y a un immense enthousiasme. Je dois dire que j'ai de grandes attentes à cet égard", a-t-il poursuivi.

La visite de M. Guterres en Chine sera sa seconde dans le pays en l'espace de six mois et sa première en tant que secrétaire général de l'ONU.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Guangqi CUI)
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