Dernière mise à jour à 15h33 le 08/09
Capture d'écran montrant le documentaire « L'épée tranchante de l'inspection » (Photo / CGTN). |
Un documentaire politique en cinq épisodes axé sur une politique anti-corruption efficace mise en œuvre par le Parti communiste chinois a commencé à être diffusée depuis le 8 septembre, révélant pour la première fois de nombreux détails sur les responsables corrompus.
Ce documentaire, intitulé « L'épée tranchante de l'inspection », a souligné la stratégie du Président Xi Jinping consistant à utiliser les inspections comme outils pour stimuler la gouvernance propre, au milieu de la campagne de lutte contre la corruption sans précédent que connaît le pays.
Il a été tourné conjointement par la Commission centrale pour l'inspection de la discipline du PCC, le principal organisme de lutte contre la corruption du pays et la Télévision centrale de Chine. Il est diffusé par CCTV avec un épisode chaque jour.
Le documentaire cite entre autres Yu Haiyan, ancien vice-gouverneur de la Province du Gansu, qui a qui découpé toutes ses photos prises avec les patrons qui l'avaient soudoyé avant d'en jeter les morceaux dans les toilettes pour détruire les preuves des accusations de corruption. Il a également avoué avoir plongé son portable dans du vinaigre avant de le jeter dans le fleuve Jaune pour effacer ses enregistrements téléphoniques avec ces patrons.
Près de 20 hauts fonctionnaires corrompus, comme Wu Changshun, ancien chef de la police de Tianjin, et Wang Min, ancien chef du Parti de la Province du Liaoning, ont été interrogés dans la série télévisée. Ils ont exprimé leurs regrets et confessé leurs méfaits. Tous les fonctionnaires corrompus qui se sont exprimés dans le documentaire ont fait l'objet d'une enquête après avoir été inspectés.
« J'avais peur de l'équipe d'inspection, et je me suis pris la tête pour apprendre comment l'équipe d'inspection procédait », a déclaré Wang Min dans le documentaire. Il a été condamné à la réclusion à perpétuité le mois dernier pour avoir reçu 146 millions de Yuans (22,5 millions de Dollars) de pots-de-vin.
L'inspection, en chinois « xunshi », s'avère être un outil efficace pour lutter contre la corruption. Parmi les cas de corruption ayant fait l'objet d'un examen par le principal organisme de lutte contre la corruption, environ 60% des indices de corruption ont été collectés par les équipes d'inspection.
La Commission d'inspection de la discipline a lancé 12 séries d'inspections dans 277 départements et ministères, entreprises, instituts et universités publiques depuis le 18e Congrès national du PCC en 2012.
Le 30 août, 17 organisations inspectées lors de la 12e série, comme le gouvernement de la Région autonome de Mongolie intérieure, la Peking University et l'Administration du cyberespace de Chine, ont fait connaître leurs mesures de correction des problèmes mis à jour par l'équipe d'inspection.
L'équipe d'inspection a constaté que la promotion de certains fonctionnaires à la Peking University avait constitué une violation des règles. L'université a précisé dans son rapport de rectification qu'elle avait supprimé les postes de ces fonctionnaires à titre de mesure de mise en œuvre du rapport d'inspection.
Le Président Xi Jinping a souligné l'importance des inspections à plusieurs reprises au cours des cinq années qui ont suivi le lancement de la campagne de lutte contre la corruption.
En mai, il a présidé une réunion du Bureau politique du Comité central du PCC, au cours de laquelle des hauts fonctionnaires ont été invités à donner l'exemple en procédant à une auto-contrainte immédiate dans l'utilisation de leur pouvoir, en acceptant la supervision et en respectant les règles.
Selon un communiqué publié après la réunion, le travail d'inspection devrait se concentrer sur le leadership du Parti, le renforcement de sa construction et l'amélioration globale de la discipline en son sein.
Yang Xiaodu, Ministre de la supervision et directeur adjoint de la Commission d'inspection de la discipline, avait de son côté annoncé le mois dernier que 256 000 cas de corruption avaient fait l'objet de demandes d'enquête de janvier à juin, contre 193 000 au cours de la même période de l'année précédente.