Dernière mise à jour à 08h48 le 08/09
Des centaines de Sud-coréens se sont affrontés avec les forces de sécurité dans un village où l'armée américaine doit commencer à installer des lanceurs du système antimissile censé avoir été conçu pour les protéger contre les menaces croissantes en provenance de RPDC. La police a envoyé des milliers d'hommes pour chasser plusieurs centaines de manifestants qui bloquaient une route menant vers un ancien terrain de golf où le système de défense de surface à haute altitude (THAAD) a été mis en place. Le Ministère de la défense de Séoul a annoncé le 7 septembre que les éléments restants du système THAAD et d'autres équipements de construction seraient livrés dans l'ancien parcours de golf du village de Soseong-ri, dans le comté de Seongju de la Province du Nord de Gyeongsang.
D'après un fonctionnaire des zones rurales de Seonju, 38 personnes, dont 6 policiers, ont été blessées dans les affrontements, 21 ayant dû même être hospitalisées pour des blessures légères. Au-delà des craintes de possibles attaques ou attentats de la part de leur voisin du Nord que redoutent les résidents et les militants de Seonju, certains ont également soulevé des inquiétudes au sujet des dangers liés à la santé du fait des puissantes émissions du puissant radar du système. Le THAAD est considéré comme le système d'interception le plus avancé au monde. Il est conçu pour abattre des missiles de courte et moyenne portée à mi-vol à mesure qu'ils s'approchent d'une cible.
Les résidents de Soseong-ri disent qu'ils n'ont aucun motif politique mais sont contre le déploiement du système THAAD car leurs vies ont été perturbées par les dizaines d'hélicoptères militaires, d'autobus, de camions qui traversent ce petit village de 80 résidents. De son côté, le Ministère de la défense de Corée du Sud a déclaré que le déploiement est nécessaire en raison de la menace jugée imminente en provenance de RPDC, qui a lancé de nombreux missiles depuis que le Président sud-coréen Moon Jae-in a pris ses fonctions au début du mois de mai. La RPDC a également procédé à son sixième test nucléaire le 3 septembre dernier, s'attirant une vive réponse de la Corée du Sud, du Japon, des États-Unis et des Nations Unies.