Dernière mise à jour à 08h48 le 08/09
Après l'interpellation mercredi de trois hommes lors d'une opération antiterroriste à Villejuif au sud de Paris, le ministre français de l'Intérieur Gérard Collomb a évoqué jeudi "des liens" avec la zone irako-syrienne, sur la chaîne française Franceinfo.
"Les (hommes) mis en examen parlent d'avoir voulu sauter des guichets de banques avec ce TATP mais ce que l'on voit c'est qu'ils étaient liés avec le terrorisme et c'est dans cette direction qu'il faut chercher", a-t-il indiqué.
Les personnes nient "le caractère terroriste" de leurs activités criminelles, qu'elles attribuent à "du grand banditisme", a expliqué M. Collomb, précisant qu'un "certain nombre de liens et de communications téléphoniques" ont été découverts par les enquêteurs lors de la saisie de matériel informatique.
Le ministre a fait savoir que ces personnes "n'étaient pas connues des services de renseignement français".
Mercredi, la police a découvert par hasard un laboratoire artisanal de préparation d'explosifs, dans un appartement à Villejuif.
En effet, selon plusieurs médias français, c'est grâce à une fuite d'eau dans l'immeuble qu'un plombier arrive dans l'appartement en question. Ce dernier constate des éléments suspects, dont de l'acétone, dans un des logements situés au 4ème étage, et prévient alors les autorités.
Les hommes du laboratoire central de la préfecture de police examinent l'appartement et découvrent "100 grammes de TATP, de l'acétone et de l'acide sulfurique", qui permettent de fabriquer des explosifs utilisés par les terroristes, ainsi que "des feuillets écrits en langue arabe", selon plusieurs médias français dont le quotidien Le Monde.
Rapidement après cette découverte, les autorités françaises interpellent deux hommes en lien avec l'appartement au Kremlin-Bicêtre, commune voisine de Villejuif. L'un, né à Amiens, est âgé de 36 ans, et le second, né en Tunisie, est âgé de 47 ans. Aucun n'était connu des services de police. Un troisième individu est placé en garde à vue dans la nuit de mercredi à jeudi.
Le parquet antiterroriste de Paris a ouvert une enquête "pour association de malfaiteurs terroriste criminelle".
Le ministre français de l'Intérieur a salué mercredi par communiqué "le réflexe citoyen de l'artisan qui a permis (...) l'information rapide des forces de l'ordre d'une découverte de produits pouvant servir à la confection d'explosifs".