Dernière mise à jour à 14h28 le 08/09
L'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a salué l'arrêt de la Cour de justice de l'Union Européenne (UE) rendu mercredi et relatif au mécanisme de relocalisation, selon un communiqué publié jeudi par l'ONU sur son site officiel.
La justice européenne a en effet a rejeté "dans leur intégralité" les recours déposés par la Hongrie et la Slovaquie contre les quotas d'accueil de réfugiés décidés en septembre 2015 par les dirigeants européens, au plus fort de la crise migratoire.
La justice européenne estime dans son arrêt que le mécanisme dénoncé par Budapest et Bratislava, censé incarner la solidarité européenne, contribue effectivement et de "manière proportionnée" à soulager la Grèce et l'Italie, débordées par l'afflux de migrants.
"L'arrêt rendu aujourd'hui par la Cour de justice de l'UE sur le mécanisme de relocalisation envoie un message très fort quant à l'importance de la solidarité et du partage des responsabilités au sein des Etats membres de l'UE", s'est réjoui le HCR.
Le HCR note qu'il ne cesse de plaider pour une mise en œuvre rapide du mécanisme de relocalisation de l'UE : "Nous sommes rassurés par l'accent que la Cour met, dans son arrêt, sur la nécessité de soutenir les Etats membres sous pression tout en facilitant l'accès à la protection pour les demandeurs d'asile".
L'agence onusienne rappelle que l'arrêt de la Cour européenne est rendu au moment où le mécanisme de relocalisation se trouve dans sa phase finale. C'est pourquoi le HCR exhorte les Etats membres à accélérer le rythme des relocalisations pour les demandeurs d'asile éligibles depuis l'Italie et la Grèce et à respecter complètement leurs engagements en matière de relocalisation comme geste concret de solidarité envers les pays de première arrivée dans l'UE.
"Tandis que le mécanisme de relocalisation arrive bientôt à son terme, la nécessité de disposer d'un système d'asile solide dans l'UE est encore plus urgente", font remarquer les services du Haut-Commissaire Filippo Grandi. "Cela s'impose pour garantir l'accès au territoire et pour répartir correctement la responsabilité des demandeurs d'asile au sein des Etats membres, y compris dans des circonstances exceptionnelles".