Dernière mise à jour à 08h21 le 23/05
Le conseiller d'Etat chinois et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a estimé lundi à Buenos Aires que le fait de maintenir le multilatéralisme, d'améliorer la gouvernance mondiale et de construire une communauté d'intérêt commun correspondait à la tendance globale.
M. Wang a tenu ces propos dans un discours prononcé lors de la première session des réunions ministérielles du Groupe des vingt (G20).
Le monde est confronté à de nombreux défis et la mondialisation économique connaît des vents contraires, alors que l'unilatéralisme et le protectionnisme se sont avivés, a-t-il indiqué.
Faisant remarquer que l'on vivait dans un monde où personne ne peut résoudre seul tous les problèmes, le chef de la diplomatie chinoise a affirmé que le protectionnisme n'était pas la solution et que la coopération mutuellement bénéfique était ce dont le monde a besoin.
"Nous devrions résoudre les problèmes par voie de consultations d'après le principe d'égalité et de respect mutuel, et régler les différends par voie de dialogues francs", a préconisé M. Wang.
"Nous devrions travailler ensemble pour construire une communauté de destin pour l'humanité avec comme fondement le multilatéralisme", a-t-il ajouté.
Les Nations Unies constituent le cœur du mécanisme multilatéral actuel et les objectifs et les principes de la Charte de l'ONU sont la pierre angulaire des relations internationales contemporaines, a estimé M. Wang.
Il a souligné que l'Organisation mondiale du commerce (OMC) représentait le système commercial multilatéral réglementé et que ses valeurs essentielles et ses principes fondamentaux devaient être respectés.
Wang Yi a également indiqué que le changement climatique était un défi commun pour tous les êtres humains et que l'Accord de Paris devrait être mis en œuvre de manière active.
Le G20 incarne les progrès obtenus dans la gouvernance mondiale et le groupe devrait jouer un rôle plus important dans l'accélération de la mondialisation économique, a relevé M. Wang.
Améliorer la gouvernance mondiale n'implique pas un bouleversement du système existant mais des réformes, afin de s'accorder avec la tendance actuelle et de refléter au mieux les intentions et les intérêts de la plupart des pays, a-t-il conclu.