Dernière mise à jour à 08h17 le 10/10
La Chine a appelé mardi les Etats-Unis à arrêter "les diffamations et les accusations injustifiées" et à mettre fin aux paroles et aux actes qui sont nuisibles aux relations sino-américaines.
Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Lu Kang s'est ainsi exprimé lors d'un point de presse, quand on lui a demandé de commenter les récentes allégations d'un dirigeant américain, selon lesquelles la Chine interférerait dans les élections de mi-mandat américaines 2018, juste un jour après la visite du Secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo en Chine.
"Dès le début, nous avons clarifié le fait que la Chine n'allait pas accepter ce genre d'accusations sans fondement", a déclaré M. Lu. En accord avec sa tradition diplomatique, la Chine a toujours adhéré au principe de non-interférence et n'a aucun intérêt à intervenir dans les affaires internes des Etats-Unis, a-t-il ajouté.
"Comme l'a réitéré le Conseiller d'Etat et ministre des Affaires étrangères Wang Yi, lors de sa rencontre avec M. Pompeo, la Chine a la conscience tranquille sur cette question", selon le porte-parole.
Quant à la réclamation de la partie américaine selon laquelle l'augmentation constante des taxes chinois visait à influencer les élections de mi-mandat des Etats-Unis, M. Lu a indiqué que ce geste était une défense nécessaire pour protéger la Chine face aux frictions commerciales entre les deux pays, résultat de l'unilatéralisme américain.
"Il n'y a aucun vainqueur dans une guerre commerciale", a révélé le porte-parole, notant que les hausses des droits de douane des Etats-Unis sur davantage d'exportations chinoises toucheraient inévitablement plus d'industries et de régions américaines à cause de mesures de rétorsion prises par la Chine. "Cela n'a rien à voir avec les partis politiques que ces dernières soutiennent", a-t-il indiqué.
En réponse au commentaire selon lequel la presse chinoise "s'est ingérée" délibérément dans les affaires internes américaines en achetant des espaces dans des journaux locaux, M. Lu a expliqué qu'il s'agissait d'une coopération commerciale normale n'ayant pas violé la loi ni les réglementations des Etats-Unis.