Dernière mise à jour à 09h50 le 17/11
Le représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies a demandé jeudi un soutien international pour une force régionale établie il y a 16 mois et visant à lutter contre les insurgés dans la région du Sahel.
Lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur la force conjointe du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad et Mauritanie), Ma Zhaoxu a en effet indiqué que cette force "fait face à de vraies difficultés, dont la sécurité régionale aggravée, les capacités opérationnelles, l'équipement et l'entraînement inadéquats, ainsi que le manque de fonds".
Les cinq nations sahéliennes ont établi la force conjointe en juillet 2017 pour lutter contre le terrorisme et l'anarchie à la suite du soulèvement des séparatistes touaregs dans le nord du Mali en 2012.
Cependant, en raison d'un financement inefficace, la force conjointe a connu des difficultés pour atteindre une capacité opérationnelle complète.
Dans sa déclaration, M. Ma a noté que cette force représente une importante contribution à la paix et la sécurité en Afrique et dans le monde entier, et a mis l'accent sur la nécessité d'un soutien continu de la communauté internationale.
Il a par ailleurs souligné le besoin de "mettre en œuvre des politiques de manière globale" pour lutter contre les causes profondes du conflit au Sahel, ainsi que de tirer profit du rôle des mécanismes régionaux pour résoudre les problèmes importants.
A la fin de sa déclaration, M. Ma a assuré que la Chine était prête à travailler avec la communauté internationale en jouant un rôle constructif afin de ramener la paix et la stabilité dans la région sahélienne et le continent africain.
Le Sahel, qui couvre la partie sud de l'Afrique du Nord entre l'océan Atlantique et la mer Rouge, est en contact avec de multiples pays.
Plus tôt au cours de cette réunion, le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, a pointé du doigt le financement inefficace de la force conjointe.
"Jusqu'à présent, près de 50% des engagements générés (pour la force conjointe) n'ont pas été affectés, encore moins déboursés", a-t-il ajouté.
Il a exhorté les donateurs à tenir leurs promesses et à fournir des aides financières pour répondre aux besoins urgents de la force.