Qualifier la Chine de manipulateur de devises est une tactique d'intimidation typique des Etats-Unis

En dépit des progrès visibles réalisés par la Chine dans sa réforme du taux de change, le gouvernement américain a qualifié la Chine de manipulateur de devises, faisant escalader unilatéralement et gravement les conflits commerciaux entre les deux pays.

Il politise sans ménagement la question du taux de change et utilise une nouvelle fois ouvertement des tactiques d'intimidation contre la Chine, ce qui entraînera inévitablement un contrecoup.

La Chine a été qualifiée par les Etats-Unis de manipulateur de devises en 1994, alors que la réforme chinoise du taux de change n'avait pas encore eu lieu. Après plus de 20 ans, la Chine a fermement approfondi la réforme de son taux de change basée sur le marché, continué d'améliorer le régime du taux de change flottant basé sur l'offre et la demande du marché et en référence à un panier de devises et oeuvré à maintenir le taux de change du renminbi à un niveau essentiellement stable, raisonnable et équilibré.

Pour de nombreuses raisons, la Chine ne peut être qualifiée de manipulateur de devises. Par exemple, son excédent du compte courant ne représente que 0,4% de son produit intérieur brut, ce qui ne correspond absolument pas au critère américain d'identification de la manipulation pour ses partenaires commerciaux majeurs.

Selon les données publiées par la Banque des règlements internationaux, de début 2005 à juin 2019, le taux de change effectif nominal du RMB s'est apprécié de 38%, et le taux de change effectif réel de 47%, faisant de cette monnaie l'une des plus fortes parmi les économies du G20 et l'une des devises affichant la plus grande appréciation au monde. Le Fonds monétaire international a récemment conclu que le taux de change du yuan était largement conforme aux fondamentaux. Depuis 2018, les Etats-Unis ont fait escalader les différends commerciaux. La Chine tient à ne pas mener de dévaluations compétitives et n'a pas utilisé et n'utilisera pas le taux de change comme un instrument face aux différends commerciaux.

La partie américaine a précipitamment qualifié la Chine de manipulateur de devises, mais se base sur des accusations infondées et ridicules, ce qui trahit son intention malveillante de faire de la question monétaire un bouc émissaire dans l'escalade de ses conflits avec la Chine. Cependant, les Etats-Unis manquent d'outils pertinents pour faire quoi que ce soit, et cette décision ne revêt aucune importance réelle.

La décision américaine nuit aux Etats-Unis et à d'autres pays, et la Chine s'y oppose fermement. Cela portera non seulement gravement atteinte à l'ordre financier international et provoquera des turbulences sur le marché financier, mais entravera aussi de manière importante le commerce international et la reprise de l'économie mondiale, et les Etats-Unis souffriront au final de leurs propres méfaits. Cet acte unilatéral a sapé le consensus multilatéral sur les questions liées aux taux de change et aura un impact négatif grave sur les opérations stables du système monétaire international.

La partie américaine a intensifié les provocations contre la Chine sur plusieurs fronts. Mais le peuple chinois, qui a mis de côté ses illusions et s'est préparé à une guerre commerciale longue avec les Etats-Unis, ne sera pas intimidé.

La croissance économique chinoise maintiendra sa stabilité et deviendra plus résistante et durable. Au premier semestre, l'économie du pays a connu une croissance de 6,3% en glissement annuel et a fonctionné dans une fourchette raisonnable. Fin juin 2019, les réserves de devises étrangères étaient de 3.119,2 milliards de dollars, plaçant le pays au premier rang mondial en la matière. En outre, tous les indicateurs de la dette extérieure sont à des niveaux sûrs reconnus internationalement et peuvent s'adapter efficacement aux chocs du marché international.

La partie américaine doit stopper sa farce hideuse et ses tentatives d'intimidation et traiter la Chine avec plus de rationalité et d'objectivité avant que la situation n'aille trop loin.