Dernière mise à jour à 11h16 le 11/09
Récemment, autour du sujet de la gouvernance de la région autonome ouïghoure du Xinjiang (nord-ouest de la Chine), en particulier des centres d'éducation et de formation, deux groupes d'ambassadeurs ont respectivement écrit aux Nations Unies. Les deux parties ont affiché des points de vue divergents, ce qui est extrêmement rare dans l'histoire des Nations Unies. Une analyse de ce phénomène est propice à une compréhension correcte des affaires du Xinjiang et à la manière de juger le bien et le mal en fonction des faits.
Le 10 juillet, 22 ambassadeurs ont signé conjointement une lettre au Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, exprimant leur « inquiétude » au sujet de la situation des droits de l'homme des Ouïghours et d'autres minorités ethniques dans le Xinjiang, en Chine, et appelant la Chine à fermer les centres d'éducation et de formation professionnelle qu'elle a ouverts là-bas.
Le 12 juillet, les ambassadeurs des 37 pays (plus tard de 50 pays) ont envoyé une lettre aux Nations unies évaluant de manière très favorable les remarquables réalisations de la Chine dans le domaine des droits de l'homme et saluant les mesures prises par le Xinjiang pour lutter contre le terrorisme et contre l'extrémisme, telles que la création de centres d'éducation, qui ont permis de rétablir la sécurité du Xinjiang et de garantir les droits fondamentaux de tous les groupes ethniques.
De toute évidence, la confrontation entre les deux parties est centrée sur la manière de traiter ces centres d'éducation et de formation. Ce qui intéresse le monde est ce qui conforme à la réalité et a du sens.
L'établissement des centres d'éducation et de formation a pour toile de fond le fait que le Xinjiang est situé au centre de l'Asie et borde 8 pays, dont certains ont de graves problèmes de crimes terroristes violents. Les séparatistes ethniques, les extrémistes religieux et certaines personnes contaminées par des idées extrémistes ont été à l'origine de plus d'une centaine d'incidents terroristes au Xinjiang, faisant des centaines de victimes parmi les policiers et les membres de tous les groupes ethniques. Parmi eux, 15 personnes sont mortes en avril 2013, dont 10 Ouïghours, 3 Hans et 2 Mongols. Face à cette situation, la mise en place de centres d'enseignement et de formation est un moyen d'aider les auteurs d'actes criminels mineurs ou illégaux, de lutter contre le terrorisme et de le prévenir à la source.
Les centres d'éducation et de formation ont quatre aspects d'apprentissage : connaissances juridiques, maîtrise de la langue nationale, conduite d'activités religieuses normales, formation professionnelle.
Les étudiants recevront un certificat de fin de formation une fois leur parcours terminé. Il est établi que la plupart des personnes qui sont passées dans ces centres d'éducation et de formation sont réintégrées dans la société et que plus de 90% d'entre elles ont trouvé un emploi et perçoivent des revenus considérables.
Les faits ont prouvé que la création de centres d'enseignement et de formation a donné des résultats remarquables. Au cours des trois dernières années, il n'y a pas eu de terrorisme dans le Xinjiang et la société est en paix : en 2018, le nombre de touristes chinois et étrangers au Xinjiang a dépassé 150 millions, avec un taux de croissance supérieur à 40%.
Il y a deux faits dignes d'attention. Premièrement, la population totale des 24 pays qui ont une attitude négative à l'égard des affaires du Xinjiang est inférieure à 600 millions de personnes, ce sont des pays développés et non musulmans. Les 50 pays affichant leur soutien, représentant une population de 2 milliards d'habitants, viennent de tous les continents d'Asie, d'Afrique et d'Europe, et 28 d'entre eux sont membres de l'Organisation de la coopération islamique. Comparés aux 24 pays occidentaux, ces 50 pays sont naturellement plus préoccupés par le Xinjiang et disposent d'informations plus détaillées. Par conséquent, leurs points de vue sont plus authentiques et font autorité.
Deuxièmement, la Chine invite les gens du monde entier à venir au Xinjiang. De nombreux envoyés diplomatiques et journalistes étrangers s'y sont rendus et ont procédé à des interviews. Le point de vue des représentants étrangers qui se sont rendus au Xinjiang sont presque constants. Ils ont déclaré que ce qu'ils ont vu au Xinjiang est « complètement différent » de ce qui a été rapporté par les médias occidentaux. Les reporters étrangers interviewés au Xinjiang sont également relativement objectifs. Il n'y a pas si longtemps, le bureau d'information du Conseil des affaires d'État -le gouvernement chinois- a invité des journalistes de 24 pays à visiter le Xinjiang. M. Obidov, journaliste ouzbek a écrit :« Nous avons visité Urumqi, Kashgar, Aksu, Hotan et d'autres régions et villes, accompagnés de traductions en anglais, russe, turc, japonais et d'autres langues ».
« On nous a dit que nous pouvions parler librement avec n'importe quel responsable ou stagiaire. De fait, nous avons pu parler à tout le monde et aussi longtemps que nous l'avons voulu. Et comme l'ouzbek est proche de la langue ouïghoure, je n'ai pas eu besoin du service de traduction ».
« Alors, en quoi consiste exactement ces centres d'enseignement et de formation ? Ils ressemblent beaucoup à des internats. Chaque dortoir dispose de 3 à 4 lits doubles, de tables et de chaises, de penderies et de salles de bains ; le bâtiment d'enseignement dispose de salles de classe et de bibliothèques ; le bâtiment de formation dispose de salles spéciales pour enseigner 15 compétences professionnelles, notamment l'informatique, la coupe de cheveux, le jardinage, la gestion hôtelière, la cuisine, etc. ».
« Combien de temps prend tout le processus de rééducation ? Cela dépend de la capacité des étudiants. Certains peuvent passer tous les tests après 9 mois d'études, d'autres ont besoin d'un an et demi ».
« La communauté internationale ne doit pas juger sur la base des conclusions des médias occidentaux. Pour dire un euphémisme, ces informations ne sont pas objectives. Dans le centre d'éducation et de formation que nous avons interviewé, je n'ai pas vu ces fameux fils de fer barbelés dont parlaient certains. Chaque centre a une salle où on peut passer des appels téléphoniques. Les stagiaires peuvent parler à tout moment à leurs familles. Peut-on vraiment qualifier ce genre de centres de "prison" ou de "camp de concentration" ? ».
De plus en plus de personnes avisées pensent que l'observation et la compréhension des centres d'éducation et de formation du Xinjiang devraient faire preuve d'une vision objective et large, car ils ont tracé une nouvelle voie pour traiter les symptômes et les causes profondes et lutter contre le problème mondial de prévention du terrorisme et de lutte contre le terrorisme. Ils ont accumulé une expérience précieuse, digne de reconnaissance et de promotion, et pas d'être traitée de manière péjorative et dégradante.
Par Lao Mu, journaliste au Global Times