Dernière mise à jour à 08h40 le 03/12
La Chine est devenue un partenaire important dans la lutte contre la crise climatique actuelle, usant de moyens concrets pour parvenir à un avenir sobre en carbone, a salué la directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), Inger Andersen.
Grâce à ses importants investissements dans les énergies et les technologies propres, la mobilité électrique et la restauration des terres à grande échelle, la Chine "a réussi de façon remarquable à faire preuve de leadership en matière de lutte contre le changement climatique ces dernières années", a-t-elle dit dans une récente interview à Xinhua depuis Nairobi, siège du PNUE.
Le PNUE est fier de sa longue collaboration avec le gouvernement chinois, qui remonte à la Conférence des Nations Unies sur l'environnement humain tenue en 1972 à Stockholm en Suède, a indiqué Mme Andersen.
Le PNUE a ouvert une antenne en Chine en 2003, a-t-elle rappelé. Dans ce pays, "nous sommes extrêmement fiers d'avoir établi un certain nombre de partenariats stratégiques avec le gouvernement, des groupes de réflexion, la société civile et des entreprises en faveur du développement durable du pays".
Au départ, la coopération entre le PNUE et la Chine était axée sur le renforcement des capacités et la sensibilisation à la protection de l'environnement, mais l'accent est désormais mis sur le développement vert et son financement, la consommation durable, le développement à faible émission de carbone, ainsi que sur le droit environnemental et la circularité, a dit Mme Andersen, ajoutant que le monde avait besoin d'un multilatéralisme renforcé afin de faire face à la crise climatique actuelle.
"Les problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui, en particulier les problèmes environnementaux, ne sont plus confinés à certains pays ni à certaines régions spécifiques. Ils ont une portée et une ampleur mondiales. Une réponse efficace sera également mondiale. Pour cela, nous avons besoin d'un multilatéralisme résolu et je suis heureuse de voir la Chine jouer un rôle actif dans la promotion de cette approche", s'est-elle félicitée.
"Nous avons besoin que la Chine soit non seulement à la table, mais qu'elle aide aussi à rassembler le monde pour s'attaquer à ces problèmes communs à toute l'humanité", a-t-elle ajouté.
Le PNUE aide les pays à parvenir à des accords sur des questions nécessitant une action mondiale coordonnée, a-t-elle rappelé.
"Nous accueillons de nombreux accords multilatéraux, allant de la biodiversité et des écosystèmes aux mers régionales, en passant par la gestion des déchets chimiques jusqu'à la protection de la couche d'ozone", a-t-elle énuméré.
Selon Mme Andersen, un "multilatéralisme efficace" devrait conduire à une action climatique qui garantisse que personne ne soit laissé pour compte.
"Un multilatéralisme efficace consiste à se concentrer sur un dénominateur commun et les synergies entre différents accords multilatéraux, à s'adapter aux nouvelles réalités mondiales, en associant les secteurs privés, les gouvernements locaux, les jeunes, la société civile et les groupes autochtones pour l'action climatique", a-t-elle estimé.
Le monde traverse une période sans précédent avec des pays qui sont confrontés à la triple crise de la dégradation des sols, du changement climatique et de la perte de biodiversité, a-t-elle averti.
Mais la directrice exécutive du PNUE se veut optimiste. "Lorsque vous travaillez sur la nature, lorsque vous voyez le pouvoir incroyable de la nature et que vous commencez à apprécier le tissu complexe de la vie sur la Terre, vous vous rendez compte que la nature rebondira".