Dernière mise à jour à 16h35 le 29/11
La Chine s'est engagée le 28 novembre à ouvrir davantage ses marchés et à abaisser ses droits de douane tout en renforçant la coopération dans le cadre de l'initiative « la Ceinture et la Route », dans le but de parvenir à un développement commercial de haute qualité d'ici 2022.
Un document publié par le Conseil des affaires d'État -le gouvernement chinois- a annoncé que le pays continuerait à élargir son marché pour permettre aux capitaux étrangers d'investir dans les industries de haute technologie émergentes et dans le secteur des services modernes la modernisation et le développement de qualité du commerce extérieur, donnant à ces secteurs tout le potentiel nécessaire pour devenir des moteurs de la modernisation industrielle et du développement de grande qualité du commerce extérieur de la Chine.
Parallèlement, la Chine continuera d'abaisser ses droits à l'importation et de stimuler les importations de produits agricoles et de services, tout en renforçant la protection des droits de propriété intellectuelle en augmentant les sanctions pour violation.
Le gouvernement va également encourager l'utilisation de technologies de pointe, telles que l'intelligence artificielle, les mégadonnées et la chaîne de blocs avec le commerce. La Chine encouragera également davantage les importations de viande, permettant au total de dépasser les 6 millions de tonnes cette année, a annoncé le 28 août Gao Feng, porte-parole du ministère du Commerce.
« La longue guerre commerciale a peut-être affecté les opérations de certaines sociétés étrangères en Chine, mais ce n'est pas la cause principale », a de son côté déclaré Bai Ming, chercheur à l'Académie chinoise du commerce international et de la coopération économique. Selon M. Bai, l'évolution de l'industrie manufacturière en Chine ainsi que la politique plus attrayante en matière de capital étranger dans les régions émergentes telles que l'Asie du Sud-est ont provoqué des changements chez certains acteurs étrangers. « Dans le même temps, nous devrions noter que la Chine attire continuellement les capitaux étrangers vers les technologies de pointe. La participation profite aux deux parties car elle augmente le gâteau mondial », a-t-il noté.
Dans le même temps, selon le document, la Chine exhorte les pays concernés à assouplir les contrôles à l'exportation sur la Chine, tandis qu'elle-même intensifiera ses efforts pour mettre en place un système de contrôle des exportations permettant de gérer les risques commerciaux.
« La Chine a besoin d'un tel système pour protéger les entités du marché national », a souligné M. Bai, notant qu'un certain pays réprimait les exportations de technologie vers la Chine au nom de la sécurité nationale, ce qui est totalement contraire au principe du libre échange. « La "sécurité nationale" est devenue un brevet américain, un outil permettant d'appliquer deux poids deux mesures », a-t-il affirmé.
Selon M. Bai, la Chine devrait disposer d'une « liste d'entités non fiables », quelle que soit l'orientation des négociations commerciales sino-américaines. « Même si aucun nom de société spécifique n'est placé sur la liste, le mécanisme est nécessaire », a-t-il souligné. Toutefois, Gao n'a révélé aucune autre information sur la liste lors de la conférence de presse du 28 novembre.