La Chine réfute les propos d'un responsable américain sur un prétendu "vol chinois des données génomiques africaines"

La Chine a réfuté vendredi les commentaires d'un responsable américain concernant le soutien chinois à l'Afrique en matière de santé publique, les qualifiant de "ridicules", a déclaré vendredi Hua Chunying, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Selon des informations, le responsable américain a indiqué que Washington avait cité des préoccupations concernant le "programme d'espionnage scientifique" de la Chine comme raison pour laquelle il voulait bloquer le plan chinois pour aider à construire le siège des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC). Il a ajouté que la Chine espérait "voler les données génomiques africaines" à travers la construction du siège de Africa CDC.

"C'est tout aussi ridicule que les récentes allégations américaines selon lesquelles la Chine construit le Centre de conférence de l'Union africaine pour voler leurs données", a estimé Hua Chunying lors d'un point de presse en ligne, ajoutant que certaines personnes aux Etats-Unis utilisent constamment leur propre mentalité lorsqu'ils pensent aux autres.

Selon la porte-parole, l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest en 2014 a révélé les insuffisances du système africain de santé publique. C'est pourquoi l'Afrique a souhaité que la communauté internationale l'aide dans la construction de Africa CDC.

En 2015, la Chine a commencé à aider l'Afrique dans la construction de son système et de sa capacité de santé publique. En 2016, la Chine et les Etats-Unis ont signé un mémorandum d'entente sur leur soutien conjoint à Africa CDC, et les deux parties ont convenu de soutenir ensemble la construction de Africa CDC et de renforcer la capacité de santé publique de l'Afrique en accord avec le principe selon lequel l'initiative est proposée, approuvée et conduite par l'Afrique. Tant la Chine que les Etats-Unis ont des experts en santé publique qui travaillent comme consultants au siège pour fournir un appui technique.

Le secteur de la santé est un domaine important dans la coopération sino-africaine, a rappelé Mme Hua. Elle a ajouté que la Chine avait envoyé des équipes médicales de 21.000 membres en Afrique, aidant à soigner 220 millions de patients africains. Certains médecins chinois ont même sacrifié leurs vies en Afrique. Ils ont gagné un respect profond de la part des habitants locaux.

D'après la porte-parole, les Etats-Unis et certains autres pays occidentaux avaient fermé leurs ambassades et évacué leurs diplomates et citoyens de trois pays de l'Afrique de l'Ouest après le déclenchement de l'épidémie d'Ebola en mars 2014. Le gouvernement chinois a aidé l'Afrique dès le début, en envoyant non seulement des articles de première nécessité mais aussi des équipes médicales de plus de 1.000 médecins militaires et civils dans les régions les plus touchées par l'épidémie.

"Les diplomates et experts médicaux chinois ont choisi de rester. Ils ont combattu aux côtés des habitants locaux jusqu'à la fin de l'épidémie", a-t-elle souligné.

"A ce moment critique dans la lutte contre le nouveau coronavirus, de nombreux gouvernements et peuples africains ont aussi exprimé leur soutien envers la Chine", a poursuivi la porte-parole, notant que l'amitié sino-africaine ne serait jamais ébranlée par un groupuscule d'individus qui déforment la vérité.