Dernière mise à jour à 09h14 le 17/11
Durant cette période, le camarade Mao Zedong a proposé la « seconde adaptation » des principes fondamentaux du marxisme-léninisme à la réalité chinoise. Les communistes chinois représentés par le camarade Mao Zedong ont développé et enrichi la pensée de Mao Zedong conformément à la nouvelle réalité chinoise et avancé une série d'idées directrices relatives à la construction du socialisme : il fallait être conscient que l'édification d'une société socialiste s'étalerait sur une longue période de l'histoire ; distinguer clairement les contradictions au sein du peuple d'avec celles qui existent entre l'ennemi et nous, et leur apporter une solution correcte ; régler convenablement les dix grands rapports relatifs à l'édification du socialisme en Chine ; trouver une voie d'industrialisation adaptée à la situation chinoise ; respecter la loi de la valeur ; régir les relations entre le Parti et les différents partis démocratiques selon le principe dit « coexistence à long terme et contrôle mutuel » ; appliquer le principe dit « Que cent fleurs s'épanouissent, que cent écoles rivalisent » dans le domaine de la science et de la culture. Ces principes théoriques originaux restent d'actualité.
La pensée de Mao Zedong a développé et appliqué de manière géniale le marxisme-léninisme dans les conditions de la Chine ; elle constitue un ensemble de principes théoriques ainsi qu'un bilan de l'expérience de la révolution chinoise et de l'édification de la Chine dont la justesse a été démontrée par la pratique. C'est le premier grand pas en avant réalisé dans la sinisation du marxisme. Le principe vital de la pensée de Mao Zedong se retrouve dans chacun de ses constituants, dans sa position, dans ses points de vue, dans sa méthode. Il rayonne surtout dans sa quête de la vérité à partir des faits, dans sa ligne de masse ainsi que dans son insistance sur l'indépendance et l'autonomie. Ces principes ont orienté de manière scientifique le développement de la cause du Parti et du peuple.
Force est cependant de constater que les lignes politiques correctes fixées par le PCC lors de son VIIIe Congrès n'ont pas été suivies. D'où le « grand bond en avant » et la création universelle de communes populaires. À cela se sont ajoutées les outrances de la lutte contre les éléments de droite. Étant confronté à un environnement externe des plus complexes et difficiles, le Parti a accordé une importance extrême à la consolidation du régime socialiste et déployé des efforts en tous sens pour y parvenir. Alors que les erreurs théoriques et pratiques du camarade Mao Zedong en matière de lutte des classes dans la société socialiste faisaient tache d'huile, le Comité central n'a pas réagi à temps pour rétablir le cap. Là-dessus, le camarade Mao Zedong a déclenché et dirigé la « révolution culturelle » qu'il jugeait-à tort-nécessaire en raison de l'évolution des classes en Chine et de la situation politique dans laquelle se trouvaient le PCC et l'État. La clique contrerévolutionnaire de Lin Biao et celle de Jiang Qing, profitant de ces erreurs, commirent un grand nombre de crimes abominables aux dépens du peuple et de l'État. Durant la décennie de troubles internes qui suivit, le Parti, l'État et le peuple ont subi des revers et des pertes qui sont sans précédent dans l'histoire de la Chine nouvelle. Ce fut une leçon des plus amères. En octobre 1976, le Bureau politique du Comité central, conformément à la volonté du Parti et du peuple, écrasa la « bande des Quatre » et mit un point final au désastre de la « révolution culturelle ».
De la fondation de la Chine nouvelle jusqu'à la veille de l'introduction de la politique de réforme et d'ouverture, le PCC a dirigé le peuple dans l'accomplissement de la révolution socialiste et éradiqué tous les systèmes d'exploitation, accomplissant la transformation sociale la plus large et la plus profonde de l'histoire de la nation chinoise et conduisant la Chine à passer, en quelques enjambées, de l'état de pays oriental surpeuplé et pauvre à celui d'une société socialiste. Que le PCC ait subi de graves revers au cours de ses tâtonnements ne retranche rien au fait qu'il a réussi à engranger de nombreux résultats théoriques originaux et d'immenses succès dans la révolution chinoise et la construction du socialisme. Ceux-ci devaient s'avérer autant d'enseignements précieux, autant d'appuis théoriques, autant de fondements matériels qui permettraient d'ouvrir la voie au socialisme à la chinoise dans une nouvelle période historique.
Le Parti communiste chinois et le peuple chinois, à l'issue de luttes héroïques et opiniâtres, ont fait savoir haut et clair au reste du monde que le peuple chinois est capable non seulement de détruire l'ancien monde, mais également d'en construire un nouveau ; et que seul le socialisme peut sauver la Chine et lui permettre de se développer !
III. La réforme, l'ouverture et la modernisation socialiste
Dans la nouvelle période de la réforme, de l'ouverture et de la modernisation socialiste, la principale tâche du Parti fut de continuer à rechercher la manière correcte d'édifier le socialisme en Chine, à libérer les forces productives sociales et à les développer, à sortir le peuple de la pauvreté et à l'enrichir le plus rapidement possible, à fournir un cadre institutionnel plus dynamique au grand renouveau national tout en amenant une rapide expansion des conditions matérielles.
Au terme de la « révolution culturelle », le Parti et le pays se trouvaient à un carrefour historique. Le Parti a alors compris que, sous peine de voir ruinées la modernisation de la Chine et la cause du socialisme, il devait embrasser la réforme et l'ouverture comme son unique voie de salut. En décembre 1978, le 3e plénum du XIe Comité central du Parti a catégoriquement mis fin à « l'axe de la lutte de classes » et réalisé un pivot stratégique dans ses priorités et celles du gouvernement. Une nouvelle période s'ouvre : celle de la réforme, de l'ouverture et de la modernisation socialiste. Le Parti opère alors l'un des plus importants virages de son histoire depuis la fondation de la Chine nouvelle. La décision est prise d'enterrer une fois pour toutes la « révolution culturelle ». Ces plus de 40 dernières années, le Parti n'a fait qu'appliquer, de façon constante et ferme, la ligne, les principes et les politiques adoptés par ce plénum.
Après le 3e plénum du XIe Comité central du Parti, les communistes chinois représentés par le camarade Deng Xiaoping, réalisant l'unité du Parti et du peuple multiethnique du pays et les dirigeant, ont fait un bilan exhaustif de l'action du Parti depuis la fondation de la Chine nouvelle ; sur la question fondamentale de savoir ce qu'est le socialisme et comment parvenir à l'édifier, en s'inspirant des autres expériences historiques du socialisme dans le monde, ils ont formé la théorie de Deng Xiaoping, libéré leur esprit, recherché la vérité dans les faits et pris la décision historique de recentrer l'action du Parti et de l'État sur le développement économique et de mettre en œuvre la politique de réforme et d'ouverture ; ils ont mis en lumière la nature du socialisme, formulé la ligne fondamentale du stade primaire du socialisme, proposé de suivre une voie propre pour établir le socialisme à la chinoise, apporté une réponse scientifique aux questions essentielles qui se posent à l'édification du socialisme à la chinoise, établi une stratégie de développement visant à réaliser essentiellement la modernisation socialiste en trois étapes d'ici le milieu du XXIe siècle. Ainsi a vu le jour le socialisme à la chinoise.
Après le 4e plénum du XIIIe Comité central du Parti, les communistes chinois représentés par le camarade Jiang Zemin, unissant et dirigeant le Parti et notre peuple multiethnique, ont adhéré à la théorie et à la ligne fondamentales du Parti, et approfondi leur connaissance des questions essentielles telles que « qu'est-ce que le socialisme ? », « comment construire le socialisme ? », « quel genre de parti faut-il construire et comment le renforcer ? ». Ils ont ainsi mis au point la pensée importante de la « Triple Représentation », ce qui leur a permis de défendre le socialisme à la chinoise face aux rudes épreuves provenant de situations plus complexes à l'intérieur et à l'extérieur et des graves revers du socialisme dans le reste du monde. Ils ont fixé les objectifs et le cadre fondamental des réformes visant à introduire un système d'économie de marché socialiste ; et instauré, au stade primaire du socialisme, un système économique de base fondé sur la propriété publique avec le développement en commun des diverses formes de propriété, et un système de distribution basé sur la répartition selon le travail fourni, accompagnée d'autres modes de distribution. Ils ont donné un nouveau souffle à la politique de réforme et d'ouverture sur tous les plans et poursuivi la grandiose œuvre nouvelle de l'édification du Parti, faisant entrer de plain-pied le socialisme à la chinoise dans le XXIe siècle.
À la suite du XVIe Congrès du Parti, les communistes chinois représentés par le camarade Hu Jintao, unissant et conduisant le Parti et tous les groupes ethniques du pays, soucieux d'encourager l'innovation dans la praxis ainsi que sur les plans théorique et institutionnel durant l'édification intégrale de la société de moyenne aisance, ont pris conscience d'un certain nombre de questions d'importance majeure — pour quel type de développement opter dans la nouvelle situation ? et comment s'y prendre ? — et y ont apporté une réponse correcte, ce qui a abouti au concept de développement scientifique. Tirant parti de la période importante et riche d'opportunités stratégiques, ils ont consacré tout leur esprit et toute leur énergie au développement du pays, mis l'accent sur un développement complet, coordonné et durable axé sur l'être humain, garanti et amélioré le niveau de vie de la population, promu l'équité et la justice sociales, renforcé la capacité du Parti à exercer le pouvoir et conservé sa nature progressiste. Tout cela a contribué à maintenir et développer le socialisme à la chinoise dans le nouveau contexte qu'il traversait.
Pour faire avancer la réforme et l'ouverture, le Parti a remodelé les lignes idéologiques, politiques et organisationnelles marxistes, rejeté le principe erroné du « double soutien inconditionnel » et émis un verdict objectif sur la position historique du camarade Mao Zedong et le système scientifique de la pensée de Mao Zedong. Il a affirmé que la principale contradiction à laquelle la société chinoise se trouvait confrontée était celle qui existait entre les besoins matériels et culturels croissants de la population et le retard de la production sociale et que la tâche primordiale du Parti était précisément de l'éliminer. D'où l'objectif de construire la « société de moyenne aisance ». Pour remettre l'économie nationale sur les rails, le Parti a pris de nouvelles dispositions dans tous les domaines ou a rétabli d'anciennes politiques qui étaient correctes. Il a lancé une remise en ordre générale sur les plans idéologique, politique et organisationnel, compensé et réhabilité les victimes d'injustices et de fausses accusations, rectifié les décisions erronées du passé et réajusté les rapports sociaux. Par l'élaboration de la Résolution sur certaines questions de l'histoire du Parti depuis la fondation de la République populaire de Chine, la remise en ordre des idées directrices du Parti est scellée définitivement.
Le Parti a compris que pour lancer la réforme, l'ouverture et la modernisation socialiste, la cause du Parti devait impérativement recourir à une mise à jour théorique. Le camarade Deng Xiaoping nous a mis en garde contre le dogmatisme, la sclérose spirituelle, l'adoration de toute idole. Un parti, un État ou une nation qui tombe dans ce travers ne peut que stagner et finalement dépérir — jusqu'à la ruine. À la suite d'un grand débat sur le critère ultime de la vérité que le Parti a lui-même impulsé dans le souci de développer le marxisme en partant de la nouvelle pratique et des caractéristiques propres de l'époque, il a été finalement apporté une réponse scientifique aux questions essentielles sur l'édification du socialisme à la chinoise : la voie, les étapes, la stratégie et la force motrice du développement du pays ; les tâches fondamentales et les garanties politiques ; la réunification de la patrie, la diplomatie et la stratégie internationale ; l'identité de la force de direction et des autres forces sur lesquelles s'appuyer pour réaliser notre programme. Ainsi a pris forme le système théorique du socialisme à la chinoise, et la sinisation du marxisme a fait un nouveau grand pas en avant.
En fonction de l'évolution des situations intérieure et extérieure et en partant des nouvelles exigences de développement du pays, lors des XIIe, XIIIe, XIVe, XVe, XVIe et XVIIe Congrès, le Parti a pris des dispositions générales visant à faire avancer la réforme, l'ouverture et la modernisation socialiste, et convoqué plusieurs plénums en vue de procéder à des études thématiques et de planifier les tâches importantes liées à la réforme, au développement et à la stabilité sociale. La réforme, qui avait commencé par le système de contrat forfaitaire de production familial dans les campagnes, s'étend au système économique urbain, avant de gagner tous les secteurs du pays ; après avoir mis le cap sur l'économie de marché socialiste, la réforme fait jouer, dans une plus grande mesure et sur une plus large échelle, le rôle fondamental du marché dans l'allocation des ressources, et apporte des améliorations au système économique et au système de redistribution fondamentaux. Le Parti est déterminé non seulement à poursuivre les réformes économiques, mais aussi à réformer dans les domaines politique, culturel et social, ainsi qu'à faire avancer la consolidation interne du Parti. Il s'agit de mettre en place continuellement des systèmes et mécanismes à la fois dynamiques et adaptés à la réalité de la Chine contemporaine. La politique fondamentale d'ouverture sur l'extérieur est fixée ; de la création de zones économiques spéciales à Shenzhen et dans d'autres villes, du développement et de l'ouverture de la nouvelle zone de Pudong, de l'ouverture des villes côtières, frontalières, riveraines du Changjiang, des autoroutes et des chemins de fer ainsi que des villes enclavées de premier rang à l'adhésion de la Chine à l'OMC, de la stratégie dite « introduire de l'étranger » à celle de « sortir du pays » : le Parti cherche en tout à tirer le meilleur parti possible des marchés et des ressources tant nationales qu'internationales. Grâce à la poursuite constante de la politique de réforme et d'ouverture, la Chine réussit un tournant historique, passant d'un régime d'économie planifiée hautement centralisé à un régime d'économie de marché socialiste plein de dynamisme, et d'un état de fermeture ou semi-fermeture à une ouverture tous azimuts.