Dernière mise à jour à 08h48 le 16/08
Un musée de Changchun, capitale de la province chinoise du Jilin (nord-est), restaure actuellement des peintures japonaises collectées à travers le monde.
Le Musée du palais impérial du "Mandchoukouo", un Etat fantoche établi par les envahisseurs japonais pour contrôler le nord-est de la Chine entre 1932 et 1945, possède une collection de plus de 1.000 peintures japonaises, dont nombre ont été endommagées par l'humidité et l'oxydation, a indiqué Zhao Jimin, conservateur adjoint du musée.
"L'art ne connaît pas de frontière. La protection, la restauration et une meilleure utilisation des oeuvres artistiques sont la mission et la responsabilité du musée", a expliqué M. Zhao. "Les peintures japonaises sont importantes pour étudier l'art moderne et l'histoire".
Les peintures ont été réalisées par de célèbres peintres et artistes japonais, dont Watanabe Kazan, Hashimoto Kansetsu et Kitagawa Utamaro. Les peintures présentent des personnages, des paysages, des animaux, des mythes et des thèmes religieux.
Certaines ont été amenées en Chine durant l'invasion japonaise dans les années 1930 et 1940.
Le processus de restauration nécessite 40 étapes, dont l'évaluation, le nettoyage, la réparation et la restauration des couleurs d'origine.
Le projet de restauration a commencé en 2017, mais progresse lentement. Jusqu'à présent, dix peintures ont été restaurées.
Le brocart et le papier utilisés par les artistes japonais sont difficiles à trouver en Chine, a indiqué Zuo Peng, restaurateur du musée, ajoutant qu'environ deux mois étaient nécessaires à deux restaurateurs pour complètement restaurer une peinture.
Créé en 1962, le musée se situe sur le site du "palais impérial" d'Aisin-Gioro Puyi, empereur fantoche du "Mandchoukouo".
Le musée est devenu une base importante pour l'éducation sur le patriotisme en Chine.