Le géant des produits laitiers néo-zélandais Fonterra a annoncé le 2 août avoir détecté des toxines botuliques dans des lots de poudre de protéine de lactosérum produits en mai 2012 dans une de ses usines. Une partie de ces produits a par ailleurs été vendue en Chine.
La Nouvelle-Zélande s'efforce de procurer à ses produits une image « 100% propre » sur le marché mondial, notamment dans le secteur laitier. Mais les derniers incidents en matière de qualité chez Fonterra ont gravement ébranlé la confiance des consommateurs dans le lait en poudre importé.
Dans un supermarché de Beijing, Mme Zheng, qui était en train de choisir un lait en poudre pour son bébé de quatre ans, a déclaré qu'elle n'aurait plus envie d'acheter du lait en poudre néo-zélandais avant un certain temps.
« La toxine botulique, c'est beaucoup plus grave que le dicyandiamide, si la nocivité de ce dernier reste inconnue ou négligeable comme on le dit. Il est préférable de rester prudent avec ces produits », estime-t-elle.Des internautes s'exclament eux aussi que le mythe du « lait en poudre importé » est en train de s'effondrer.
D'autres rappellent que la toxine botulique est une bactérie mortelle. On n'en a jamais trouvé dans les produits locaux, mais il est étonnant d'en découvrir dans des produits importés qui jouissaient, jusque là, d'une bonne réputation auprès des consommateurs chinois. Le lieu de production n'est plus un critère de qualité pour le lait en poudre.
Les consommateurs critiquent également que Fonterra n'a pas immédiatement informé le public de ces problèmes.
Selon le ministre du Commerce néo-zélandais Tim Groser, les lots en question ont été produits en mai 2012, mais Fonterra n'a transmis les résultats des tests aux autorités concernées que le 2 août 2013. Ces dernières ont décidé par la suite d'entreprendre des tests généralisés.
« Une entreprise aussi renommée que Fonterra peut-elle se permettre de ne pas rapporter ou d'attendre aussi longtemps pour rapporter ce genre de problème ? », s'est interrogée Mme Zheng. « A l'avenir, il sera primordial de publier à temps et de manière ouverte et transparente les résultats des nouveaux contrôles. »