Entre janvier et octobre 2013, le commerce bilatéral entre la Chine et l'Afrique se portait à 172,83 milliards de dollars, en hausse de 5,5% par rapport à l'année dernière.
La nature de ce que l'Afrique achète en Chine commence lentement à changer. Alors que la Chine en Afrique continue de se concentrer sur les produits et ressources énergétiques, ses exportations vers le continent se tournent vers des produits haut de gamme, une tendance qui devrait se poursuivre, selon les experts.
«L'année dernière, les importations chinoises en provenance d'Afrique ont peu changé», a noté Li Wentao, un chercheur à l'Institut d'études africaines à l'Institut chinois de relations internationales contemporaines.
«Avant tout, le développement économique du pays a besoin des produits de base et de ressources énergétiques, soit environ 70% des exportations du continent. D'autre part, les exportations du pays vers l'Afrique se tournent vers des produits de plus haute technologie, tels que mécaniques et électriques, les motos, téléviseurs, téléphones portables et divers équipements».
Ajoutant que la tendance est de plus en plus claire et principalement tirée par la croissance économique rapide du continent.
«La consommation du continent noir s'est considérablement améliorée ces dernières années. Dans le même temps, les produits chinois ont eu l'avantage d'être bon marché mais de bonne qualité. Certaines entreprises chinoises ont également établi des marques et normes en Afrique».
Les sociétés chinoises contractantes en Afrique ont également augmenté les exportations de produits mécaniques et électriques sur le continent, selon Li Wentao.
«La croissance du commerce entre la Chine et l'Afrique continuera d'être forte. En plus d'augmenter sa taille, il faut noter une amélioration dans la qualité, notamment dans les produits mécaniques et électriques, plutôt que dans le secteur des chaussures et vêtements. D'où une plus grande part des exportations chinoises vers l'Afrique, une tendance remarquable au cours des dernières années».
Le commerce bilatéral a atteint plus de 200 milliards de dollars l'an dernier, a-t-il souligné.
En 2013, entre janvier et octobre, le commerce bilatéral des deux pays a représenté 172,83 milliards de dollars, en hausse de 5,5% par rapport à 2012, a commenté Chen Hao, directeur adjoint de la Division du Département des affaires l'Asie de l'Ouest et de l'Afrique, au sein du ministère chinois du Commerce.
Les produits à forte valeur ajoutée et de haute technologie ont représenté près de la moitié des exportations de la Chine vers l'Afrique, a fait observer le responsable. Les produits industriels africains tels que l'acier et le cuivre ont également commencé à pénétrer le marché chinois.
En 2009, la Chine est devenue le plus grand partenaire commercial de l'Afrique. Ce continent est devenu la source d'importation la plus importante pour le pays asiatique, deuxième plus grand marché de maîtrise d'ouvrage à l'étranger et la quatrième destination des investissements vers l'extérieur, selon la publication en 2013 du livre blanc du gouvernement chinois traitant de la coopération économique Chine-Afrique.
Notant notamment que le commerce entre la Chine et l'Afrique avait atteint 198,5 milliards de dollars en 2012, soit 19% de plus qu'en 2011,représentant environ 5% du total des échanges de la Chine et environ 16% du total des échanges pour l'Afrique. Plus de 2000 entreprises chinoises ont investi plus de 20 milliards de dollars en Afrique dans les secteurs non-financiers fin 2012.
Pour Jinzao, vice-ministre du commerce, l'intégration économique de l'Afrique a fourni de nouvelles possibilités de coopération bilatérale dans des secteurs plus larges et à un niveau supérieur. Le partenariat économique entre ces deux pays passant par une période de croissance et de changement rapide, a-t-il précisé.
Et Li Wentao d'ajouter : «Le point fort est que le commerce bilatéral des services a connu une croissance rapide au cours des dernières années et les touristes chinois visitent plus l'Afrique, alors que l'aviation africaine et des services logistiques arrivent en Chine».