La Chine continuera à réformer son système de gestion de l'investissement étranger en faisant évoluer sa «liste négative» pour simplifier la procédure, ont déclaré vendredi les responsables de la planification économique supérieure du pays.
La sixième version de l'inventaire des investissements étrangers devrait entrer en vigueur d'ici la fin de l'année, après une période de consultation publique du document.
La nation va élaborer un plan pour donner des préalables à l'entrée du traitement national des investisseurs étrangers et explorer une mise à jour de la gestion de sa liste négative, a indiqué Wang Dong, directeur général adjoint du département de capitaux étrangers et l'investissement à l'étranger de la Commission nationale pour le développement et la réforme (NRDC).
Wang a expliqué que ces mesures feront partie des "mouvements importants" pour faciliter l'investissement étranger depuis son adhésion à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) en 2001.
La NDRC n'a pas donné de calendrier pour l'adoption de ce nouveau modèle de gestion. La Chine devrait entamer des négociations de fond avec les Etats-Unis début 2015 dans le cadre des négociations de traités d'investissement bilatéraux en cours entre les deux plus grandes économies du monde.
Une «liste négative» est généralement ajoutée à un traité bilatéral d'investissement, qui précise les domaines où les capitaux étrangers sont interdits ou limités. Les secteurs non cotés sont supposés avoir aucune restriction. Cette nouvelle approche a été adoptée dans la zone pilote de libre-échange de la Chine (Shanghai).
Ce système apportera un changement fondamental dans la gestion des placements de la nation par rapport au système d'approbation des investissements existants, a souligné Zhang Jianping, chercheur principal à l'Institut de recherche sur l'économie internationale.
La NDRC a réduit le nombre de secteurs connaissant des restrictions sur les investissements étrangers de 79 à 35, et les domaines qui exigent des entreprises d'avoir un actionnaire majoritaire chinoise de 32 à 44.
Ce projet de révision verra de plus grands changements par rapport aux cinq versions précédentes, a noté Wang. La Commission nationale pour le développement et la réforme a également invité la semaine dernière les Chambres de commerce américaine et européenne en Chine, L'US-China Business Council, l'Organisation de promotion des investissements entre le Japon et la Chine, ainsi qu'un certain nombre de sociétés étrangères, a venir échanger différentes opinions.
Les investisseurs étrangers ont salué les derniers efforts pour éliminer les obstacles à l'investissement étranger, mais ils ont exhorté le gouvernement chinois à une plus grande ouverte, notamment dans le domaine des services.
Pour John Lenhart, directeur et représentant en chef de l' US-China Business Council, l'investissement étranger est devenu une partie importante du développement du pays.
«On peut s'inquiéter qu'une ouverture puisse nuire aux intérêts de certaines entreprises chinoises, mais l'expérience des industries de la fabrication et de l'électronique ont montré que l'ouverture et la concurrence peut aussi rendre les entreprises chinoises fortes et plus efficaces».