Dernière mise à jour à 08h55 le 05/11
L'organe législatif suprême de la Chine a ratifié mercredi l'accord de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII), lequel pose le cadre juridique de cette banque.
Les législateurs ont voté en faveur de cet accord lors de la réunion de clôture de la session bimestrielle du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale (APN, parlement chinois). Cette ratification représente une étape importante pour l'établissement formel de la BAII, prévu fin 2015, la Chine étant le plus grand actionnaire de la banque.
Cette institution de développement multilatérale, soutenue par la Chine, a vocation à financer la construction d'infrastructures en Asie.
Le mois dernier, 54 des 57 membres fondateurs potentiels avaient signé cet accord. Les trois derniers devraient le faire d'ici la fin de l'année. Les organes législatifs de l'ensemble des membres potentiels doivent ratifier l'accord avant fin 2016 pour formellement devenir membres fondateurs.
L'accord entrera en vigueur à condition qu'au moins dix signataires, avec une contribution en capital représentant au moins la moitié du total, obtiennent l'approbation de leurs organes législatifs, a expliqué aux législateurs le ministre chinois des Finances, Lou Jiwei.
Cet accord composé de 60 articles précise les cotisations de chaque membre fondateur, les règles d'élaboration des politiques, la structure de gouvernance et les systèmes commercial et opérationnel.
La BAII permettra de promouvoir le développement durable de l'économie asiatique, de créer de la richesse et d'améliorer les connections d'infrastructures, a affirmé M. Lou.
La BAII, dotée d'un capital autorisé de 100 milliards de dollars, investira dans les secteurs tels que l'énergie, les transports, la construction urbaine et la logistique, ainsi que l'éducation et la santé.