Dernière mise à jour à 13h15 le 16/05
Une récente résolution du Parlement européen qui ne reconnaît pas le statut d'économie de marché de la Chine va à l'encontre de la globalisation et montre la présence imposante du protectionnisme commercial dans le monde, a indiqué, dimanche, Long Yongtu, ancien négociateur en chef pour l'entrée de la Chine dans l'Organisation mondiale du Commerce (OMC).
La résolution non contraignante, votée jeudi, exhorte l'Union européenne à ne pas reconnaître le statut d'économie de marché de la Chine, arguant que la Chine n'a pas réussi à répondre à cinq critères de l'UE.
Le Parlement européen a voté cette décision par souci des intérêts des pays européens, mais il a mal choisi le sujet et l'objectif, a estimé Long Yongtu, également ancien vice-ministre chinois du Commerce, lors d'un forum sur la Chine et la globalisation.
Selon lui, cette résolution est fondamentalement protectionniste et va à l'encontre de la mondialisation.
L'entrée de la Chine dans l'OMC a permis aux peuples de nombreux pays d'avoir accès aux produits chinois bon marché et de bonne qualité, a-t-il ajouté.
Pour Zheng Yongnian, directeur de l'Institut de l'Asie de l'Est de l'Université nationale de Singapour, la résolution du Parlement européen ne signifie pas que le statut d'économie de marché de la Chine se porte mal, ni qu'elle ait un impact réel sur la Chine.
La montée du populisme dans les pays européens et américains, qui font actuellement face à des difficultés économiques considérables, a pris la forme du protectionnisme dans le commerce extérieur, a expliqué M. Zheng.
La Chine a remplacé ces pays pour devenir une force motrice principale de la mondialisation et le restera à l'avenir, a-t-il prévenu.