Dernière mise à jour à 09h04 le 19/05
Dans l'édition 2016 de ses indicateurs du développement mondial, la Banque mondiale a fait un choix majeur : elle a décidé de ne plus faire la distinction entre les pays « développés » et ceux « en développement » dans la présentation de ses données. Ce changement marque une évolution notable dans la réflexion sur la répartition géographique de la pauvreté et de la prospérité. Mais elle semble néanmoins moins radicale quand on considère que personne ne s’est en fait jamais mis d'accord sur une définition de ces termes.
Ainsi, le Fonds monétaire international dit que sa propre distinction entre les économies de marché avancées et émergentes « ne repose pas sur des critères stricts, économiques ou autres ». L'Organisation des Nations Unies n'a elle pas de définition officielle de pays en développement, et cela bien qu’elle qualifie ainsi 159 nations. Quant à la Banque mondiale elle-même, elle avait auparavant simplement placé dans cette catégorie les pays localisés dans les deux tiers inférieurs du revenu national brut (RNB), à savoir des revenus inférieurs à 12 736 Dollars US par habitant, mais même cette coupure relativement stricte n'a jamais été très utile.
Un exemple particulièrement parlant est celui du Malawi et du Mexique. Tous deux sont qualifiés de pays en développement, pourtant les différences sont considérables : au Mexique, 2% de la population est en situation d'extrême pauvreté contre 71% au Malawi. « Les pays en développement sont de plus en plus dissemblables entre eux », souligne la Banque mondiale. « Si cette classification sert à regrouper des pays qui possèdent les mêmes attributs, où les individus ont une expérience de vie similaire, alors son usage semble de plus en plus inapproprié ».
Alors, si le terme de « pays en développement » n’est plus pertinent, par quoi pourrait-on le remplacer? Certains économistes s'attachent à d'autres critères, comme le niveau d'étude des habitants ou le caractère novateur d'une économie... La Banque mondiale, quant à elle, préfère désormais éviter de recourir à des classifications, dont elle dit non sans humour que c’est « un art et non une science ». C’est pourquoi elle a décidé désormais d’adresser ses objectifs en matière de développement à l'ensemble des pays du monde, qui tous connaissent des inégalités croissantes quel que soit leur niveau, et non plus aux seuls pays en développement. C’est ce que reflètent les « buts de développement durable » fixés l’année dernière par la communauté internationale, et qui considèrent chaque pays comme ayant besoin de développement, une chose universelle.

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