Dernière mise à jour à 16h56 le 16/11
Depuis que la Chine et le Chili ont établi des relations diplomatiques il y a 46 ans, le Chili a été l'auteur d'un certain nombre de « premières » dans le développement des relations avec la Chine ; c'est notamment le premier pays d'Amérique latine à avoir signé un accord de libre-échange avec la Chine. Depuis 2006, date de l'entrée en vigueur officielle de cet accord, le commerce bilatéral sino-chilien a connu une croissance régulière, faisant pleinement preuve des résultats remarquables du « libre échange », des liens toujours plus étroits entre les deux pays et de la libération d'un énorme potentiel de coopération.
En 2006, dans le cadre de cet accord, les deux parties ont décidé qu'un nombre total de 97,2% des produits des deux pays se verraient appliquer une politique de zéro droits dans un délai de dix ans. Dès la deuxième année de mise en œuvre de l'accord, le taux de croissance du commerce bilatéral sino-chilien était de 66,34%, puis la Chine est devenue le plus grand partenaire commercial du Chili, et a conservé ce statut depuis.
Selon Luis Schmidt, président de la Fédération nationale des produits fruitiers chiliens et ancien ambassadeur du Chili en Chine, « En 2015, le volume du commerce entre le Chili et la Chine a été multiplié par cinq par rapport à il y a 10 ans ; l'accord de libre-échange a apporté d'énormes avantages économiques, le développement des relations sino-chiliennes a apporté une véritable situation gagnant-gagnant ».
Depuis assez longtemps, l'exploitation minière est un des principaux domaines de la coopération économique et commerciale bilatérale. Le Chili possède les plus grandes réserves de cuivre identifiées du monde, et il est le plus grand fournisseur de cuivre importé de la Chine.
« Le Chili et la Chine ont des économies très complémentaires, les deux parties ne sont presque jamais en concurrence dans divers domaines. Le secteur industriel chilien souhaite de tout cœur élargir davantage la coopération et les échanges bilatéraux, pour promouvoir l'amélioration des conditions de vie des peuples des deux pays », a de son côté dit Pedro Reus, directeur des affaires commerciales de l'Association de l'industrie chilienne.
Le Chili est l'un des plus grands producteurs mondiaux de fruits, de vins et de viande de volaille et de porc. La coopération agricole est devenue un nouveau point de croissance du commerce bilatéral sino-chilien.
Depuis 2015, les taxes sur le vin chilien à son entrée sur le marché chinois ont été réduites à zéro. Grâce aux dividendes de cette politique, les exportations de vins chiliens vers la Chine ont augmenté de façon impressionnante, et aujourd'hui le Chili est devenu la deuxième source des importations de vin de la Chine, et il est également le plus grand pays d'origine de vins en vrac importés par la Chine.
Les fruits chiliens sont également de plus en plus appréciés des consommateurs chinois. La haute qualité des fruits chiliens, les avantages de la Chine en matière de saisons, couplés avec les politiques préférentielles de l'accord, font que les exportations de myrtilles, de cerises et autres fruits vers la Chine sont en hausse. En 2004, les exportations de fruits chiliens vers la Chine ne représentaient seulement 0,4% de la part nationale des exportations de fruits ; en 2014, elle était passée à 16,6%.
« Avec le développement économique rapide de la Chine, une vaste classe moyenne qui commence à rechercher des produits de haute qualité, des produits alimentaires respectueux de l'environnement... la demande intérieure chinoise en produits alimentaires concorde avec l'orientation des réformes économiques au Chili, ce qui va permettre à l'agriculture chilienne de devenir un nouveau domaine de développement de la coopération sino-chilienne », souligné M. Schmidt.
Dans le domaine de la coopération en matière d'investissements, la Chine et le Chili ont un grand potentiel. Selon Francisco Silva, Président de la commission bilatérale de commerce sino-chilienne, ces dernières années, les investissements chinois au Chili dans l'agriculture, l'exploitation minière la finance et d'autres secteurs ont connu une croissance soutenue et rapide. Les investissements chinois au Chili ont d'excellentes perspectives, car, par exemple, la demande d'investissements dans le secteur agricole est toujours forte. Cela se poursuivra, pour le bénéfice des deux peuples.
« La société chinoise Huawei et un certain nombre d'entreprises chinoises de renom sont solidement installées au Chili, et sont devenues un pilier dans le domaine des communications au Chili ». M. Reus conseille aux entreprises chinoises et chiliennes de communiquer davantage en termes de marketing, d'embauche d'employés et de personnel d'entreprises au Chili, afin d'aider davantage les entreprises chinoises à s'adapter à l'environnement d'investissement au Chili, t promouvoir la coopération dans le domaine de l'investissement.
(Hou Lulu, Yan Huan, Chen Xiaohang, correspondants du Quotidien du Peuple)