Dernière mise à jour à 08h12 le 01/03
Dans un monde confronté à l'imprévisibilité, la Chine a tenu fermement ses promesses de stabilité et de progrès, et chaque année, le pays a continué à consolider son rôle de moteur clé de la croissance mondiale.
Pendant les deux premiers mois de l'année, l'économie chinoise a été plus stable qu'il y a un an, avec l'amélioration des activités manufacturières, l'accélération de l'inflation et la reprise du commerce extérieur.
L'indice des directeurs d'achats du secteur manufacturier a atteint 51,3 en janvier, se situant du côté de l'expansion pour le sixième mois consécutif, signifiant une stabilisation de l'économie.
A une époque où la montée du protectionnisme et des changements institutionnels, tels que le Brexit, posent des défis aux cadres existants, l'attention est maintenant centrée sur la question consistant à savoir comment la deuxième économie mondiale naviguera dans les eaux troubles.
La Chine a fixé le ton fondamental du travail économique pour cette année --"rechercher les progrès tout en maintenant la stabilité", espérant acquérir de l'espace pour explorer de nouveaux moteurs de croissance et contribuer à la reprise mondiale.
Les prochaines sessions annuelles du corps législatif suprême et du corps consultatif suprême du pays en mars, des événements politiques majeurs d'une grande importance, probablement seulement à la seconde place derrière le congrès du Parti communiste chinois (PCC), permettront de connaître davantage de détails sur la position politique du pays pour 2017.
Depuis des années, la Chine a "recherché des progrès tout en maintenant la stabilité", son principe directeur, et cela a porté ses fruits -- la croissance s'élargit de manière stable, le marché de l'emploi reste résistant, les revenus ne cessent d'augmenter, et les réformes majeures injectent un nouvel élan dans l'économie.
Pour 2017, l'importance de la stabilité ne peut pas être soulignée davantage.
Sur le plan national, les décideurs politiques doivent équilibrer de multiples objectifs économiques, tels que maintenir la croissance dans une limite appropriée, freiner les bulles des actifs et contenir les niveaux de dettes, et ces objectifs ne pourront pas être atteints sans un environnement stable.
De plus, le 19e Congrès national du PCC se tiendra cette année, avec un nouveau comité central qui sera élu, rendant la stabilité extrêmement importante.
En dehors du pays, l'économie mondiale fait face à des troubles et des incertitudes, le rôle de la Chine en tant que soutien de la stabilité donnera au moins un peu d'espoir.
Le FMI a prévu une croissance mondiale de seulement 3,1% pour 2016. La Chine, avec une croissance annuelle de 6,7%, devrait représenter plus d'un tiers de la croissance mondiale.
"Si la Chine ne peut pas maintenir la stabilité, il devrait y avoir peu d'espoir pour la reprise économique mondiale", a noté Zhang Yunling, un spécialiste d'études internationales qui est également membre du Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (CCPPC).
Malgré l'engagement de la Chine pour la stabilité, il ne suffit pas de proclamer la stabilité dans l'intérêt de celle-ci. Sans aucun doute, les décideurs sont en train de choisir prudemment les meilleurs occasions d'agir.
Dès que la Chine a proposé la réforme structurelle du côté de l'offre fin 2015, des progrès réguliers ont été faits dans cinq domaines principaux, à savoir la réduction de la capacité industrielle, la réduction des stocks immobiliers, la diminution des effets de levier, la réduction des coûts des entreprises et l'amélioration des secteurs économiques faibles.
Ces efforts seront soulignés lors des deux sessions pour faciliter la restructuration économique de la Chine, propager l'optimisme parmi les investisseurs et économistes mondiaux sur les perspectives futures, qui seront également des atouts pour le monde.
En plus de faire avancer la réforme visant à résoudre son propre déséquilibre structurel, la Chine s'engage à élargir son ouverture et à améliorer son engagement avec le monde pour résister ensemble à cette période de test.
Malgré une croissance ralentie, la banque américaine d'investissement Morgan Stanley a prévu ce mois-ci que le marché chinois de la consommation privée augmenterait à 9.600 milliards de dollars d'ici 2030 et représenterait 47% du PIB.
Alors qu'une capacité plus forte de consommation signifie un énorme potentiel de marché pour les négociants de marchandises et de services à travers le monde, une économie chinoise plus ouverte et avancée devrait apporter des investissements et des emplois en outre-mer.
Concernant uniquement les Etats-Unis, les relations solides dans le commerce bilatéral avec la Chine ont soutenu environ 2,6 millions d'emplois, selon un rapport publié en janvier par le Conseil du commerce Etats-Unis-Chine.
Dans un article publié la semaine dernière sur Bloomberg Businessweek, le Premier ministre Li Keqiang a clairement indiqué la prescription de la Chine pour les maladies économiques mondiales -- "Dans un monde avec beaucoup d'incertitudes, la Chine propose un soutien de la stabilité et de la croissance avec son message cohérent de soutenir la réforme, l'ouverture et le libre-échange".