Dernière mise à jour à 08h50 le 24/07
A l'origine d'inventions révolutionnaires dans les temps anciens, la Chine démontre une fois de plus sa capacité à changer le monde avec ses "nouvelles quatre grandes innovations" : le train à grande vitesse, le paiement électronique, le partage de vélos et le commerce en ligne chinois.
Selon un sondage réalisé par l'Institut de recherche sur "La Ceinture et La Route" de l'Université des langues étrangères de Beijing, ces quatre services novateurs sont les préférés des jeunes de 20 pays participant à l'initiative "La Ceinture et La Route".
Ces nouveaux services sont le fruit de l'innovation technologique chinoise, qui a amélioré la qualité de vie de la population, estime Wu Hao, directeur exécutif de l'Institut de recherche sur La Ceinture et La Route.
"MEME LES VENDEURS DE CREPES UTILISENT ALIPAY"
"Je n'utilise plus mon portefeuille. Je peux acheter et manger tout ce que je veux rien qu'en cliquant sur mon téléphone", nous confie Lin Jinlong, un étudiant cambodgien d'origine chinoise, qui précise que "même les vendeurs de crêpes utilisent Alipay", une plateforme de paiement mobile chinoise.
"On peut aussi se faire livrer des plats à domicile, ce qui est super pratique. Si j'étais chez moi au Cambodge, je devrais sortir", explique-t-il.
"LA CHINE EST ENTREE DANS UNE NOUVELLE ERE D'INNOVATION"
Autre exemple : le partage de vélos ("bike-sharing"). Si les vélos n'ont rien de nouveau, le modèle d'exploitation, reposant sur les technologies de navigation par satellite, de paiement par téléphone mobile et de big data, est, lui, révolutionnaire.
Les entrepreneurs chinois ont surpris le monde entier avec leurs plateformes de partage de vélos intégrant les nouvelles technologies. Celles-ci commencent à faire leur entrée sur des marchés étrangers, tels que Singapour et le Royaume-Uni.
Pour Bernhard Schwartländer, représentant de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) en Chine, la Chine est entrée dans une nouvelle ère grâce à ses investissements colossaux dans la promotion de l'innovation.
Grand amateur de vélo, il a exprimé son enthousiasme à l'égard du système chinois, soulignant que "le partage de vélos fait revenir le vélo dans la vie des gens" et "rend les transports en commun plus attrayants et pratiques tout en encourageant les gens à être plus actifs".
Rebecca Fannin, fondatrice et rédactrice en chef du site d'informations sur l'innovation et les nouvelles technologies Silicon Dragon, observe pour sa part que la Chine commence à jouer un rôle précurseur dans ce domaine.
"Il est de plus en plus évident que la Chine innove et ne copie plus les idées occidentales. Cela est particulièrement vrai dans le secteur de la téléphonie mobile, où la Chine est à l'avant-garde dans divers domaines, [...] notamment avec l'application de messagerie instantanée WeChat", a-t-elle indiqué.
"Cela s'explique en partie par le fait que la Chine est passée directement à l'ère du mobile sans passer par les ordinateurs personnels. La Chine est la plus grande utilisatrice de téléphones mobiles au monde", a-t-elle ajouté.
Pour Haruko Yoneyama, présidente du Centre de recherche sur la Chine de l'Agence japonaise de promotion des sciences et technologies (JST), l'utilisation généralisée des nouvelles technologies simplifie la vie des gens. Elle observe en outre que le Japon est en retard par rapport à la Chine sur le plan de l'innovation technologique depuis une dizaine d'années.
"CONTRIBUER A LA CROISSANCE ECONOMIQUE MONDIALE"
Selon Charlie Dai, analyste en chef du cabinet d'études de marché américain Forrester, ces "nouvelles grandes inventions" ont, à n'en point douter, facilité la vie des clients et stimulé l'économie nationale et mondiale.
En effet, le progrès technologique a contribué à hauteur de 56,2% à la croissance économique de la Chine en 2016.
De plus en plus d'étrangers souhaitent promouvoir le développement économique de leurs pays à l'aide de produits et de services technologiques chinois.
Lin Jinlong cite ainsi en exemple son voyage par train à grande vitesse entre Beijing et Tianjin, ville située à plus de 100 km de la capitale chinoise. Le trajet dure seulement une demi-heure, tandis qu'un tel voyage prendrait jusqu'à trois heures au Cambodge, qui ne compte que deux lignes ferroviaires.
"Comme le dit un proverbe chinois, 'Construire des routes est la première étape pour éliminer la pauvreté'. Le Cambodge atteindra un rythme de croissance économique plus rapide une fois qu'il aura introduit des trains à grande vitesse chinois", estime l'étudiant.
"Ce que dit Lin Jinlong montre que les jeunes des pays situés le long de 'La Ceinture et la Route' souhaitent importer les innovations technologiques chinoises dans leurs propres pays", observe pour sa part M. Wu.