Dernière mise à jour à 14h23 le 23/09
La ville de Londres a annoncé vendredi qu'elle ne renouvellerait pas la licence qu'elle avait accordée à Uber, le service de véhicules de transport avec chauffeur (VTC), dont les services prendront fin le 30 septembre prochain.
Dans un communiqué, l'Autorité des transports londoniens (TfL) dit qu'elle "considère que l'approche et l'attitude d'Uber démontrent un manque de responsabilité de l'entreprise en ce qui concerne un certain nombre d'aspects ayant de possibles implications en terme de sécurité publique".
En clair, la TfL doute notamment de la façon dont Uber s'y prend pour dénoncer de graves délits criminels et son utilisation de Greyball, un logiciel qui permet d'empêcher les organismes réglementaires d'accéder pleinement aux données de l'application et de faire leur travail de contrôle.
Actuellement, environ 3,5 millions de passagers et 40.000 chauffeurs utilisent l'application Uber à Londres. Les détracteurs estiment que la société ne fait qu'engorger la circulation et n'encadre pas assez ses chauffeurs.
Dans un communiqué, le maire de Londres, Sadiq Khan, a apporté son soutien à la décision de la TfL, expliquant qu'il aurait été erroné de renouveler à Uber sa licence face aux risques à la sûreté et la sécurité encourus par les Londoniens.
La société américaine a annoncé qu'elle ferait appel de cette décision. Elle a 21 jours pour le faire, période au cours de laquelle elle pourra poursuivre ses activités. Pour Uber, cette décision montre au monde que "loin d'être ouvert, Londres est fermé aux entreprises innovantes".