Dernière mise à jour à 16h14 le 24/05
Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré le 22 mai que le géant chinois de la technologie Huawei n'était pas exclu du projet de déploiement du réseau de télécommunication 5G après que les États-Unis ont bloqué la société chinoise pour des raisons dites de sécurité.
« Notre position est différente de celle des Américains sur ce sujet. Nous ne voulons pas viser une entreprise ou une autre », a dit M. Le Maire, soulignant qu'aujourd'hui, de nombreux opérateurs travaillent sur la 4G avec Huawei.
S'adressant sur la radio France info, le ministre a souligné que la France prendrait la décision de construire des infrastructures 5G basées sur la sécurité intérieure et les performances technologiques.
« Nous n'avons pas de 5G et nous déploierons (le nouveau réseau). Mais comment voulons-nous le déployer ? Premièrement, en garantissant notre souveraineté ... notre indépendance. Nous devons donc avoir toutes les garanties et le meilleur niveau technologique », a-t-il dit.
« Nous veillerons à ce qu'il n'y ait aucune ingérence et, parallèlement, nous voulons garantir le meilleur accès technologique à nos entreprises et à la population de notre pays », a souligné le ministre.
La semaine dernière, le président français Emmanuel Macron a affirmé que l'objectif de la France n'était pas de bloquer Huawei, ni de lancer une forme de guerre technologique. Il a plutôt appelé à renforcer la coopération internationale et le multilatéralisme pour créer des emplois, développer les entreprises et améliorer l'innovation.
La France prévoit de déployer le réseau 5G en 2020.