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La Banque de France anticipe une nouvelle baisse du PIB de trois points en 2020

Xinhua | 27.05.2020 08h38

A la baisse de six points du PIB français déjà estimée due à la période de confinement va s'ajouter une seconde baisse de trois points sur l'ensemble de l'année 2020, selon les prévisions de la Banque de France publiées mardi.

"Nous savons déjà que l'acte I - le confinement général - a coûté à l'économie française près de 6 points de PIB annuel et que l'acte II pourrait coûter en supplément au moins la moitié. A plus long terme, il est difficile de mesurer le temps du retour à la normale (...) et l'on peut craindre certaines pertes durables de croissance potentielle", a estimé le gouverneur de la BdF, François Villeroy de Galhau.

"Nous devons faire face à un choc inédit qui est à la fois d'offre et de demande; temporaire et en partie persistant; largement symétrique mais aussi asymétrique dans certains impacts nationaux", a-t-il poursuivi, défendant "le choix pragmatique" fait par la Banque centrale européenne (BCE) dès le début de la crise du COVID-19 en Europe.

"Nous avons beaucoup élargi et renforcé notre palette d'instruments depuis mars, comme la Fed ou la Banque d'Angleterre, et démenti au passage tous ceux - si nombreux il y a encore quelques mois, souvenez-vous - qui craignaient que les banques centrales ne soient 'à court de munitions'", a-t-il souligné, évoquant le renforcement en quantité de fourniture de liquidité aux banques notamment "par sa tarification incitative".

M. Villeroy de Galhau s'est dit défavorable à "l'annulation des dettes publiques détenues par la banque centrale, ou l'idée proche de leur conversion en dette perpétuelle", expliquant que "l'annulation de dette signifierait le financement monétaire des déficits, dont l'interdiction est un pilier fondateur de l'accord de création de l'euro (...) Quant à la dette perpétuelle, des investisseurs demanderaient pour une dette sans espoir de remboursement des primes de risque et donc des taux d'intérêt élevés, beaucoup plus coûteux que la dette actuelle".

Le gouverneur de la Banque de France a expliqué que la crise du COVID-19 se décomposait en trois actes : le confinement, qui a fait chuter l'activité française de 27% en avril, la sortie progressive et la reprise graduelle. Les premières prévisions de la Banque de France pour les années 2020 et 2021 seront publiées le 9 juin prochain.

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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