Dernière mise à jour à 16h16 le 15/01
Le 6 janvier, une violente manifestation a eu lieu à Washington, D.C. Certains des manifestants sont entrés de force dans le bâtiment du Capitole, et la réunion conjointe de la Chambre des représentants et du Sénat a été interrompue. Dans l'ensemble de l'incident, quatre manifestants ont perdu la vie et un policier du Capitole est mort après avoir été grièvement blessé.
Les États-Unis se sont toujours réjouis de voir ce genre de soi-disant manifestations de résistance civile dans d'autres pays et régions, fermant les yeux sur les émeutes et les troubles sociaux qu'elles provoquent, ignorant l'ingérence et les dommages à l'ordre social normal, la menace et les dommages causés à la sécurité de la vie et des biens d'autrui, les dommages et les attaques sur les transports publics, les bâtiments et les installations du gouvernement, et la sécurité du personnel, décrivant même ce genre d'atrocités comme des « scènes magnifiques ». Il y a aussi des responsables des droits de l'homme et des experts d'organisations internationales qui, comme certains médias occidentaux, défendent un politiquement correct simpliste, surtout quand il s'agit de la Chine et d'autres pays en développement. Il semble alors que tous les gens ont raison et que toutes les attaques contre les gouvernements sont justifiées. Il semble aussi que les droits de l'homme peuvent toujours devenir des outils et des armes pour critiquer les autres gouvernements. Dans ce genre de pensée absolue, pas de logique juridique, ce qui est totalement contraire à l'esprit de l'état de droit. Les droits de l'homme ne sont pas des slogans ou de simples étiquettes politiques, ils ont des connotations et des limites juridiques, mais aussi des obligations et des responsabilités.
Les droits de l'homme, l'état de droit et le développement sont des dimensions importantes pour examiner le processus de développement social. Le respect et la protection des droits de l'homme sont la poursuite essentielle de l'état de droit et l'objectif interne du développement. Dans le même temps, le développement des droits de l'homme ne peut être séparé des conditions nationales spécifiques et ne peut être séparé du soutien et de la garantie de l'état de droit.
Les troubles sociaux interminables et à grande échelle provoqués par la « tempête de l'amendement » dans la région administrative spéciale chinoise de Hong Kong ont directement endommagé l'ordre politique, social et économique du territoire, et ils ont été dommageables pas seulement pour le système politique de Hong Kong et le gouvernement de la Région administrative spéciale, mais aussi pour l'unité nationale et la sécurité de la Chine dans son ensemble. Des manifestants violents ont frappé des citoyens et des touristes du continent, ont entravé l'application des lois par la police, ont entravé le sauvetage par les forces de l'ordre d'individus attaqués, détruit et pillé des magasins, attaqué directement la police, à qui ils ont même parfois volé des armes, harcelé et attaqué des services gouvernementaux, bloqué des voies de circulation, inspecté et attaqué des véhicules de passage, occupé pendant longtemps les campus universitaires et même violemment attaqué le bâtiment du Conseil législatif de Hong Kong. Aucune société régie par l'état de droit ne saurait tolérer des violations aussi directes, grossières et graves de la loi. Le gouvernement de la Région administrative spéciale de Hong Kong (RASHK) et ses services de police ont été soumis à d'énormes pressions, notamment des accusations et des critiques déraisonnables de la part des États-Unis et d'autres pays occidentaux, ainsi que de la part de responsables des droits de l'homme et d'experts d'organisations internationales. Ils ont fait preuve d'une grande patience et de retenue. En particulier, les États-Unis, toujours prompts à verser dans l'unilatéralisme et adeptes de la « juridiction à bras long », ont adopté un projet de loi par le Congrès pour sanctionner Hong Kong et les responsables concernés, s'ingérant gravement dans les affaires intérieures d'autres pays et portant gravement atteinte à leur souveraineté nationale, de même qu'aux droits et intérêts des institutions, entreprises et citoyens d'autres pays.
Bien que les violentes manifestations à Washington n'aient pas duré longtemps, la réaction de tous les milieux aux États-Unis a été très forte. Des politiciens américains ont exprimé leur point de vue les uns après les autres, soulignant l'illégalité de ces actes et leur caractère intolérant. Dans un communiqué télévisé, un porte-parole de la Maison Blanche a fermement condamné les violences, affirmant que ceux qui avaient enfreint la loi devraient être punis avec la dernière sévérité. Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, qui avait jadis qualifié à tort les troubles à Hong Kong de « scène magnifique », semble tout à coup être devenue une autre personne, qualifiant cet incident d'attaque indescriptible contre les États-Unis et le peuple américain. Le gouvernement américain a arrêté un grand nombre de personnes qui ont manifesté et fait irruption au Congrès, et s'est dit prêt à les poursuivre sur différentes charges. Il a adopté une position claire, son action est résolue et les punitions s'annoncent sévères. Cela contraste fortement avec l'attitude antérieure de Washington à l'égard d'événements similaires dans d'autres pays.
« Ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas qu'on fasse à vous-même » est que l'on appelle philosophiquement la « règle d'or », reflétant la sagesse de la vie et la moralité sociale. Ce genre d'idées existe dans différentes civilisations, mais les doubles critères des États-Unis, tant chez eux qu'à l'étranger, et entre les différents pays et régions, sont trop évidents.
À l'ère de l'information, les différents pays sont confrontés à de nouvelles opportunités et défis de gouvernance. Les pays devraient promouvoir la protection et le développement des droits de l'homme dans l'esprit et le cadre de l'état de droit. Tous les pays devraient traiter tous les membres de la communauté internationale avec une attitude responsable et respecter le droit des peuples de tous les pays de choisir leur propre voie de développement. Il existe un principe d'estoppel en droit international, qui exige que la position et la proposition juridiques d'un pays soient cohérentes, et il devrait y avoir la même logique juridique pour traiter la même question juridique.
Quand on ne croit pas à ce qu'on dit, on ne sait pas ce que l'on peut faire. Cela rappelle aux politiciens des États-Unis et d'autres pays occidentaux, ainsi qu'aux personnes qui ont l'habitude de regarder les pays en développement avec des préjugés, que la logique juridique est très importante dans les questions de démocratie et de droits de l'homme, et que nous devons respecter l'état de droit et être cohérent.
(l'auteur est Liu Huawen, directeur exécutif du centre de recherche sur les droits de l'homme et directeur adjoint de l'Institut de droit international de l'Académie chinoise des sciences sociales)