Dernière mise à jour à 16h52 le 14/04
Le 13 avril, le gouvernement japonais a décidé de se débarrasser des eaux usées nucléaires issues de l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima en les rejetant en mer, ce qui a rapidement attiré l'attention de la communauté internationale. Les conséquences possibles du rejet d'eaux usées nucléaires dans l'océan ont suscité de vives inquiétudes chez les pays voisins et plus largement au sein de la communauté internationale.
La Chine accorde une grande attention à la question des rejets d'eaux usées nucléaires du Japon. Dans la dernière déclaration du 13 avril, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré que le Japon n'avait pas épuisé ses mesures de sécurité, ignoré les questions et l'opposition nationales et étrangères et pris une décision unilatérale sans consultation complète des pays voisins et de la communauté internationale. Selon le ministère, l'évacuation des eaux usées nucléaires provenant de l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima par rejet en mer est extrêmement irresponsable et portera gravement atteinte à la santé et à la sécurité publiques internationales et aux intérêts vitaux des populations des pays voisins.
L'élimination des eaux usées nucléaires au Japon n'est pas seulement un problème interne à ce pays. L'océan est un tout et l'écoulement de l'eau de mer au fil des ans peut propager toute pollution dans le monde entier. On estime qu'après le rejet des eaux usées nucléaires, la côte Pacifique du Japon sera touchée en premier, en particulier les eaux locales autour de la préfecture de Fukushima, après quoi les eaux usées pollueront également la mer de Chine orientale. L'Institut allemand des sciences de la mer a également souligné que les côtes de Fukushima sont celles où les courants océaniques sont parmi les plus forts au monde. Dans les 57 jours suivant la date du rejet, les matières radioactives se répandront dans la majeure partie de l'océan Pacifique et dans 10 ans se répandront dans les eaux du monde entier. On peut dire que l'égoïsme du Japon aura pour conséquence que le monde entier « en paiera l'addition ».
L'impact des rejets d'eaux usées nucléaires du Japon sera énorme. Des expériences ont montré que la consommation à long terme et à grande échelle de fruits de mer contaminés radioactifs peut causer des maladies chroniques des radiations et d'autres maladies, causant des dommages aux organes, au système endocrinien et au système nerveux. Les experts nucléaires de Greenpeace ont clairement souligné que le carbone 14 contenu dans les eaux usées nucléaires japonaises restera dangereux pendant des milliers d'années et est susceptible de causer des dommages génétiques. Par conséquent, non seulement les pays voisins se sont opposés à cette décision, mais au Japon il y a eu aussi une opposition. Plusieurs groupes de citoyens japonais ont soumis jusqu'à 64 000 signatures de protestation contre le rejet d'eaux usées nucléaires en le 12 avril.
Le gouvernement japonais devrait assumer sérieusement ses responsabilités. Ces eaux usées nucléaires répondent-elles aux normes de celles qui peuvent être rejetées dans l'océan ? N'y a-t-il pas une meilleure façon de gérer ce problème ? Ne faudrait-il pas consulter les pays voisins et les organisations internationales compétentes pour coordonner et traiter ce problème ? Ce sont toutes des questions qui doivent être traitées de toute urgence devant le gouvernement japonais. Ignorer l'écologie marine et la santé humaine, agir unilatéralement et arbitrairement est extrêmement irresponsable envers les habitants de son propre pays et plus largement les peuples du monde entier. Le Japon devrait assumer ses propres responsabilités et trouver des solutions pratiques pour traiter ses eaux usées nucléaires.
La mer n'est pas une station d'épuration, et pas davantage un bassin à ordures. C'est une partie importante de la terre qui fournit beaucoup de ressources pour la production et la vie humaines. Chaque pays et chaque personne dans le monde a la responsabilité et l'obligation de maintenir l'écosystème océanique et de réaliser le développement harmonieux de l'homme et de la nature. Et parmi eux, le Japon en fait bien évidemment partie.