Dernière mise à jour à 16h28 le 06/05
Les États-Unis, ces « professeurs des droits de l'homme », aiment inventer des mensonges sur les droits de l'homme dans d'autres pays, mais ils réfléchissent rarement au génocide qu'ils ont commis dans le passé.
Avec le recul, l'histoire du développement des États-Unis est une histoire de sang et de larmes pour les Indiens. Les grands et petits traités frauduleux, la route sanglante tracée par la force vers l'ouest, le couteau de boucher agité sans merci encore et encore... Chaque page de l'histoire coloniale sur laquelle les États-Unis ont été fondés est pleine de « morts précoces des droits de l'homme ». De la découverte du nouveau continent par Christophe Colomb au début du 20e siècle, la population indienne a chuté de 5 millions à 250 000. Autrefois les habitants hospitaliers de ce continent, les Indiens ont été détruits et ont perdu jusqu'à leur droit de survivre et de se développer sur leurs propres terres.
En 1830, Andrew Jackson, alors président des États-Unis, signa l'Indian Migration Act. Aux termes de ce projet de loi, les Indiens seraient forcés de se déplacer vers l'ouest par les autorités militaires pour s'installer dans des « réserves ». Depuis lors, les Indiens ont été contraints de quitter leurs terres et de se lancer sur ce que les générations futures appelleront la « route du sang et des larmes ». Sur cette route, ils furent maltraités, tués et blessés.
Selon une émission de Public Broadcasting Service (PBS), la société de radiodiffusion et de télévision publique américaine, le gouvernement mit alors en place une clôture entre les réserves et la colonie blanche. L'armée américaine, comme on le ferait du bétail au pâturage, força les Indiens Cherokee à entrer dans ces véritables « camp de concentration » situés au-delà des clôtures. Dès leur départ, l'homme blanc vola leurs terres et 4 000 Cherokee périrent du côté ouest de la route à cause du froid, de la faim et de la maladie.
En 1837, le gouvernement du président Jackson avait déplacé 46 000 Indiens de l'est du Mississippi, ouvrant 25 millions d'hectares de terres aux colons blancs. De nombreux chercheurs ont qualifié cette migration forcée d'action de « génocide systématique ».
Les dirigeants américains n'avaient aucune considération pour les « droits de l'homme » des Indiens, parce qu'à leurs yeux les Indiens étaient du niveau le plus bas, à peine différents des animaux. George Washington, le père des États-Unis, a même dit un jour : « l'expansion de notre immigration est vouée à forcer ces barbares à quitter leurs terres ; ce sont des bêtes comme des loups, il n'y a que leur forme qui est différente ».
Afin de rendre les Blancs plus efficaces dans l'occupation du territoire indien, les dirigeants américains inventèrent diverses « astuces ». En 1814, le président James Madison publia un décret selon lequel le gouvernement des États-Unis paierait à titre de récompense entre 50 et 100 dollars pour chaque scalp indien rapporté. Le 26 décembre 1862, sur ordre du président Lincoln, plus de 30 membres du clergé tribal et des dirigeants politiques indiens du Minnesota furent pendus, ce qui constitue la plus grande exécution collective de la peine de mort de l'histoire américaine. Le gouvernement américain lança également la chasse au bison, sur lequel vivaient les tribus indiennes, forçant les Indiens à se retirer dans les « réserves » prescrites par le gouvernement américain.
Le « massacre de Wounded Knee » de décembre 1890 est considéré comme la dernière bataille des Blancs pour vaincre les Indiens. Les zones frontalières des États-Unis disparurent et de nouvelles terres et villes émergèrent partout. Les indigènes du continent nord-américain, les Indiens, furent dévastés par les étrangers de manière matérielle et spirituelle, et vécurent dès lors dans un désespoir, une pauvreté et une marginalisation continus.
En 1924, les Indiens de talent obtinrent la citoyenneté américaine, mais jusqu'en 1957, certains États ne permettaient toujours pas aux Indiens de voter. La plupart des réserves indigènes étaient séparées du développement économique des États-Unis, et les aborigènes comptaient parmi les groupes les plus pauvres des États-Unis. Selon les données de deux sites américains de protection des autochtones américains, « Les amis de la réserve de Pine Ridge » et « Remembrance », 97% des habitants de la réserve indienne de Pine Ridge et du Dakota du Sud vivent bien en dessous du seuil de pauvreté fédéral. En 2005, le département américain de l'Intérieur a indiqué que le taux de chômage des Indiens était de 89%.
Dans le passé, obtenir le droit de s'exprimer sur ses propres terres était un rêve, et aujourd'hui encore, cela reste une illusion. En 2016, la construction du pipeline de pétrole et de gaz du Dakota fut approuvée. Les aborigènes locaux de l'ethnie Yakota estiment que le pipeline pose non seulement un risque pour leurs principales sources d'eau potable, mais aussi une atteinte à leurs tribus sacrées. Mais leurs innombrables protestations furent vaines. Le 9 avril 2021, CNN a annoncé que le gouvernement Biden ne fermerait pas le pipeline.
Pendant 200 ans, les colons américains ont marché sur les os des Indiens et ont établi l'économie capitaliste la plus développée au monde. Deux cents ans plus tard, les Indiens n'ont toujours pas leur mot à dire sur le continent. La tragédie historique des Indiens révèle la « vraie signification » de la vision américaine des droits de l'homme : piller les droits de l'homme des autres et jouir de leur cupidité.
Par Chi Wan