Selon un écrivain belge, les pays occidentaux auraient dû mieux lutter contre la COVID-19 en apprenant de la Chine

Les pays occidentaux n'ont pas réagi rapidement pour mettre la COVID-19 sous contrôle parce qu'ils n'ont pas étudié les leçons et l'expérience de la Chine, a déclaré récemment l'écrivain belge Michel Collon.

"La protection de l'économie est fondamentale en cas de crise en Occident avec le néolibéralisme. Les gouvernements n'ont rien préparé pour combattre le (nouveau) coronavirus et n'ont pas réagi à temps parce qu'ils n'ont pas tiré de leçons de la Chine", a estimé M. Collon, auteur de "Planète malade, 7 leçons du Covid", un livre publié en décembre 2020, lors d'une interview exclusive avec Xinhua.

Dans un chapitre intitulé "Comment certains pays s'en sont-ils mieux sortis ?", l'auteur explique que la stratégie la plus efficace combine sept méthodes qu'il faut appliquer comme un ensemble : 1) réagir tout de suite 2) contrôler immédiatement les voyageurs 3) dépister et tracer systématiquement 4) tester massivement 5) mettre en place des équipes sanitaires dans les quartiers pour détecter, tracer, conseiller et soutenir concrètement ainsi que moralement 6) apporter des aides matérielles aux personnes en quarantaine 7) confiner seulement de façon ciblée.

"Cette dernière caractéristique, on ne la trouve que dans les pays ou régions inspirés par le socialisme", selon M. Collon.

"Bien sûr, quelques pays non socialistes ont fait beaucoup mieux que d'autres, principalement en Asie ou autour de l'océan Indien, comme la Corée du Sud, Singapour et la Nouvelle-Zélande. Ces pays ont bien étudié et écouté l'expérience de la Chine ainsi que les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Il était donc possible de faire beaucoup mieux si on ne suivait pas le mantra du néolibéralisme", a-t-il affirmé.

Bien qu'il reconnaisse l'impossibilité de transposer la réponse d'un pays donné sur un autre "juste comme ça", M. Collon a dit que les pays occidentaux auraient dû étudier les leçons et l'expérience de la Chine.

"Mais cela a été refusé car depuis de nombreuses années, l'Occident est engagé dans une guerre froide, dans une guerre psychologique, dans une guerre de désinformation contre la Chine. Ils disent que tout ce qui vient de Chine est 'mauvais', tout en Chine est 'dangereux' et la Chine est une 'menace' pour le monde".

"Il y a de l'arrogance : 'nous sommes meilleurs'. Mais l'arrogance n'est pas le seul facteur. C'est une combinaison de plusieurs facteurs pour expliquer ce refus de l'Occident d'écouter la Chine, de regarder ce que la Chine a fait. De nombreux experts de la communauté scientifique sont convenus que la méthode chinoise était la bonne méthode".

"Donc, l'humanité a vraiment besoin de développer une approche coopérative, une approche scientifique et une approche à long terme, pas de profits immédiats." a-t-il conclu.