Dernière mise à jour à 16h43 le 19/11
La présentation « Lady Dior What I See », organisée dans le cadre de l'exposition « Dior and Art », qui s'est tenue vendredi dans un centre d'art de Shanghai, a provoqué un certain tollé à cause de la façon dont une femme chinoise était représentée sur l'une de ses affiches.
Ce qui a agacé beaucoup de gens, c'est que le soi-disant mannequin chinois avait une peau foncée avec des taches de rousseur, des yeux plissés sombres, un maquillage sombre et épais, de longs ongles artificiels, une armure Qing et d'autres éléments déformés.
Sur les sites de réseaux sociaux, beaucoup se sont également plaints de l'aspect sombre et lugubre de l'ensemble de l'affiche. La protestation publique contre Dior était si forte que l'entreprise a dû supprimer l'affiche de son microblog officiel, l'équivalent chinois de Twitter. Certains ont fait valoir que Dior est une entreprise française dont le sens esthétique peut être différent de celui des chinois. Mais la façon dont le mannequin a été représenté est révélatrice de la façon dont les Occidentaux voient les gens d'Asie de l'Est.
Lil Pump, un rappeur américain, avait déclenché un tollé similaire en 2018 lorsqu'il a publié une vidéo d'une chanson contenant des paroles racistes choquantes et un regard plissé. Il a finalement dû s'excuser pour la vidéo offensante.
En tant que marque mondiale leader, Dior doit savoir ne pas provoquer les Chinois et les Asiatiques. De plus, les femmes chinoises ordinaires ne portent pas d'ongles longs et déformés. Ils étaient certes à la mode chez quelques femmes chinoises riches pendant la dynastie Qing (1644-1911), mais pourquoi utiliser un style désuet pour projeter une image de la femme chinoise d'aujourd'hui ?
Bien que Dior ait supprimé l'affiche de son microblog, l'affaire ne doit pas pour autant être enterrée discrètement. Dior doit présenter des excuses formelles au peuple chinois, en particulier aux femmes, ou les consommateurs lui donneront une leçon.