L'administration Obama a annoncé mercredi l'assouplissement des sanctions sur l'opposition syrienne, au moment où l'ONU et le Royaume-Uni tiennent des discussions sur de nouveaux efforts visant à aider les rebelles dans leur combat contre les troupes gouvernementales.
Ce nouveau développement, qui implique les département d'Etat, du Commerce et du Trésor, a pour objectif d'apporter de l'assistance supplémentaire et des efforts de reconstruction dans les zones contrôlées par l'opposition syrienne, a indiqué le département d'Etat dans un communiqué.
Une dérogation signée par le secrétaire d'Etat américain John Kerry autorise les exportations et les réexportations d'articles d'origine américaine vers les zones contrôlées par l'opposition, dont les marchandises, les logiciels et les technologies dédiées à l'approvisionnement en eau, aux installations sanitaires, à la production agricole et à l'industrie agroalimentaire, à la production d'électricité, de pétrole et de gaz, à la construction et l'ingénierie, aux transports et aux infrastructures pour l'éducation.
Washington reconnaît la coalition comme le seul représentant légitime du peuple syrien depuis décembre 2012.
En outre, le département du Trésor modifie les règles pour autoriser l'exportation de services et de transferts de fonds en appui des activités à but non-lucratif pour préserver les sites du patrimoine culturel syrien.
Les rebelles syriens ont perdu du terrain dans le conflit contre le gouvernement qui dure depuis 26 mois. L'armée syrienne a lancé une nouvelle offensive pour sécuriser la province d'Alep dans le nord du pays.
Pendant que gouvernement Obama étudiait la question de l'armement des rebelles syriens, M. Kerry et son homologue britannique William Hague ont juré mercredi de faire tout leur possible pour soutenir l'opposition syrienne.
"Nous sommes déterminés à faire tout ce qui est en notre pouvoir", a indiqué M. Kerry à la presse suite à ses entretiens avec M. Hague au département d'Etat, ajoutant qu'il avait rien à annoncer "pour l'instant".
"Le Royaume-Uni estime que la situation exige une approche forte, coordonnée et déterminée par le Royaume-Uni, les Etats-Unis et nos alliés en Europe et dans la région", a ajouté M. Hague.
L'Union européenne a levé fin mai son embargo sur les armes à l'encontre de l'opposition syrienne.