Les juges Serge Tournaire et Guillaume Daïeff ont délivré, le 28 juin, une série de saisies pénales visant plusieurs biens, notamment immobiliers, de l'homme d'affaires français Bernard Tapie, a révélé mercredi le journal français Le Monde.
Selon les deux magistrats français, les éléments à leur disposition désignent M. Tapie "comme le principal bénéficiaire des sommes versées par le CDR (consortium de réalisation chargé de gérer le passif de l'ancienne banque publique française Crédit lyonnais) au terme d'une escroquerie dont il apparaît comme l'un des organisateurs".
Parmi les biens confisqués figurent deux assurances-vie, valant plusieurs dizaines de millions d'euros, les parts sociales détenues par M. Tapie dans son hôtel particulier situé dans les beaux quartiers de Paris ainsi qu'une villa à Saint-Tropez (sud- est).
Selon Le Monde, la saisie doit être menée par l'Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (AGRASC) , alertée le 28 juin, dans le cadre de cette affaire d'" escroquerie en bande organisée".
Ce nouveau rebondissement reflète l'accélération du traitement de ce dossier Tapie/Crédit lyonnais. En juillet 2008, l' homme d'affaires français s'était vu octroyer par arbitrage plus de 400 millions d'euros, dont 45 au titre du préjudice moral.