La sénatrice belge Mme Els Van Hoof a annoncé mardi, dans un communiqué, qu'un projet de loi contre l'incitation aux mutilations génitales féminines était en cours de préparation.
La loi belge condamne et punit toutes les pratiques concernant les mutilations sexuelles féminines, à savoir excision du clitoris, infibulation, dont les auteurs peuvent être poursuivis par la justice, a indiqué Mme Van Hoof.
Elle envisage maintenant d'étendre les poursuites aux personnes qui incitent aux mutilations génitales, les rendant passibles des peines allant de huit jours à un an de prison.
Selon un étude réalisée par l'Institut européen pour l'égalité des genres (EIGE), la Belgique compte 6.260 victimes de mutilations génitales féminines, lorsque de jeunes filles et femmes courent le risque d'en être victimes à leur retour dans le pays d'origine de leur famille en Afrique.
Le nombre des décisions d'octroi de l'asile prises par le Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA) invoquant les "mutilations génitales féminines" comme motif de persécution a cru de 83 à 490 durant la période 2007-2012, rien que l'année dernière, 42% des demandes ont reçu une réponse positive, a révélé la secrétaire d'Etat belge à l'Asile et à la Migration, Mme Maggie De Block, citée par l'agence de presse Belga.
Mme Van Hoof a souhaité que le nouveau projet de loi visant l'incitation aux mutilations sexuelles féminines puisse être adoptée avant les élections législatives de l'année prochaine.