Le directeur de l'Organisation de l'énergie atomique iranienne, Ali-Akbar Salehi, a déclaré que l'Iran était prêt à dissiper les inquiétudes de l'Occident concernant son programme nucléaire controversé, a rapporté samedi le quotidien Tehran Times.
"Nous reconnaissons leurs inquiétudes et sommes prêts à les apaiser par des conventions internationales", a expliqué M. Salehi, sans spécifier les questions qui pourraient être à l'origine de controverses.
Lors des négociations précédentes au sujet du nucléaire, les activités d'enrichissement d'uranium à haute teneur de l'Iran et son refus de laisser les inspecteurs accéder à certains sites militaires suspects d'expérimentations nucléaires ont entravé les progrès pour la résolution de la question nucléaire.
L'Iran et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ont tenu des discussions en mai dernier mais ne sont pas parvenus à la moindre avancée qui permette au gendarme de la sûreté nucléaire de mener des investigations supplémentaires au sujet des activités nucléaires de Téhéran.
Les deux parties ont prévu de tenir leur prochain round de négociations à Vienne le 27 septembre. Alors même que M. Salehi insistait en disant "nos principes n'ont pas changé et nous avons toujours demandé nos droits conformément au Traité de non-prolifération nucléaire et aux statuts de l'AIEA", il a noté que les négociateurs iraniens tenteront d'aider à trouver une "solution gagnant-gagnant" à la question.
De plus, le président iranien modéré, Hassan Rouhani, s'est engagé à plus de "transparence" dans le programme nucléaire avec la communauté internationale.
Jeudi, M. Rouhani a chargé le ministère iranien des Affaires Etrangères de conduire les négociations nucléaires à venir avec le groupe P5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU plus l'Allemagne), un acte jugé susceptible de réduire l'influence des tenants de la ligne dure quant au processus de négociation.