Le président français François Hollande a réaffirmé mercredi matin la mobilisation de la France pour sanctionner l'usage d'armes chimiques par le régime syrien, à l'issue d'un conseil de défense restreint qui s'est tenu au palais de l'Elysée.
"La France restera, en contact permanent avec ses partenaires, mobilisée pour sanctionner l'usage d'armes chimiques par le régime syrien et le dissuader de recommencer", a indiqué la présidence française, dans un communiqué, tout en faisant part de l'intention de Paris de recourir à l'ONU pour résoudre la crise syrienne.
"(Le président Hollande) a souligné la détermination de la France à explorer toutes les voies au Conseil de sécurité des Nations Unies, pour permettre au plus vite un contrôle effectif et vérifiable des armes chimiques présentes en Syrie", a également souligné l'Elysée.
Selon ce document, le conseil de défense, qui a réuni à l'Elysée le chef du gouvernement Jean-Marc Ayrault et les ministres de la Défense, des Affaires étrangères et de l'Intérieur, Jean-Yves Le Drian, Laurent Fabius et Manuel Valls, a procédé à l'examen de "la situation diplomatique après les déclarations russes et syriennes".
La Russie a, en effet, changé la donne diplomatique concernant la Syrie, en appelant les dirigeants syriens à "placer sous contrôle international leur stock d'armes chimiques, et ensuite à le détruire". Le gouvernement syrien semble être favorable à cette solution avancée par les Russes.
Après avoir défendu avec force le recours à des frappes militaires contre le régime de Bachar al-Assad, suite à l'attaque chimique menée le 21 août dernier dans un faubourg de Damas, la France a accepté, à l'instar des Etats-Unis, d'attendre les résultats de l'initiative diplomatique russe.
La porte-parole du gouvernement français, Najat Vallaud-Belkacem, a souligné le matin même sur Radio France International (RFI) qu'il était encore "trop tôt" pour écarter l'option militaire face à la Syrie. Il ne s'agit pas de la part de la France d'une "menace en l'air", a-t-elle souligné.
"L'option militaire est bel et bien envisagée. il ne s'agit pas d'une menace hypothétique. Il y a toujours cette volonté résolue de la part du président Hollande mais aussi du président américain (Barack Obama) de sanctionner et de dissuader", a insisté Mme Vallaud-Belkacem.