Dans un nouveau rebondissement, le Conseil de sécurité de l'ONU a annulé mardi une réunion d'urgence sur la Syrie prévue dans la soirée depuis que Moscou a rejeté une proposition française très stricte concernant le placement de l'arsenal syrien d'armes chimiques sous contrôle international.
Le Quai d'Orsay avait déclaré qu'il présenterait au Conseil de sécurité un projet de résolution basé sur la proposition russe qui placerait sous contrôle international l'arsenal syrien d'armes chimiques.
Le même jour, le ministre syrien des Affaires étrangères Walid al-Moualem aurait approuvé la proposition de la Russie, selon certaines sources.
Celle du gouvernement français mentionnerait la possibilité d'une intervention militaire en vertu du chapitre VII de la Charte des Nation Unies si Damas n'acceptait pas d'abandonner le contrôle de ses armes chimiques.
Le chapitre VII indique que le Conseil de sécurité pourrait autoriser, "au moyen de forces aériennes, navales ou terrestres, toute action qu'il juge nécessaire au maintien ou au rétablissement de la paix et de la sécurité internationales" si d'autres sanctions se révèlent inefficaces.
La Russie, l'un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (qui ont droit de veto), a immédiatement rejeté cette menace de recours à la force.
Peu après l'annulation de dernière minute de la réunion du Conseil de sécurité, il a été rapporté qu'une rencontre a été proposée pour jeudi à Genève entre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le secrétaire d'Etat américain John Kerry pour discuter du problème syrien.
Le président américain Barack Obama, qui cherchait à obtenir le feu vert du Congrès pour intervenir en Syrie, a demandé plus tôt dans la journée de mardi au Sénat américain de reporter le vote imminent sur l'intervention militaire.
Des centaines de personnes auraient été tuées le 21 août à Ghouta, dans la banlieue de Damas, dans une attaque présumée aux armes chimiques.