Des frappes militaires contre la Syrie pourraient entraîner une guerre régionale au Moyen-Orient, a déclaré mercredi un haut responsable politique russe.
Cette guerre pourrait déborder sur le Liban et l'Iran et accroître les tensions en Irak et "cette menace est bien réelle", a déclaré Alexeï Pouchkov, président de la Commission des affaires étrangères de la Douma, la chambre basse du Parlement russe.
Il a mis en garde sur le fait que les derniers développements positifs sur la Syrie n'ont pas complètement éliminé la menace d'une opération militaire américaine.
"Le risque d'une guerre demeure et il est extrêmement élevé", a déclaré M. Pouchkov lors d'une session plénière de la Douma.
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré mardi que placer les armes chimiques syriennes sous contrôle international n'a de sens que si les Etats-Unis abandonnent leur projet d'attaque militaire contre la Syrie.
Par ailleurs, Vladimir Komoyedov, président de la Commission de Défense de la Douma, a fait valoir que le président américain Barack Obama conserve une attaque contre Damas comme une option.
"L'initiative russe de placer les armes chimiques syriennes sous contrôle international met place certaine manière le président Obama dans une impasse. Apparemment, Washington ne s'attendait pas à ce que Damas accepte la proposition russe", a indiqué M. Komoyedov, cité par l'agence de presse Interfax.
Il a ajouté que, sous la pression de l'opinion, Washington doit revenir sur ses préparatifs d'une opération militaire contre la Syrie.
"Obama conservera l'option d'une attaque contre Damas en dépit des réelles opportunités qui se sont présentées pour une solution pacifique à la crise en Syrie", a déclaré M. Komoyedov.
En visite à Moscou mardi, le ministre syrien des Affaires étrangères Walid al-Moualem a déclaré que Damas a accepté la proposition russe de placer les armes chimiques de la Syrie sous contrôle international pour "éviter" d'éventuelles frappes militaires américaines.