L'arsenal chimique de la Syrie peut être démantelé aussi rapidement que possible, même sans un cessez-le-feu total, a déclaré le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon mardi.
"Le processus de vérification et destruction des armes chimiques peut être fait efficacement s'il y a une volonté politique", a-t-il dit lors d'une conférence de presse, qui a été dominée par des questions concernant le rapport de lundi sur l'usage d'armes chimiques en Syrie.
Lorsqu'il lui a été demandé si le travail pourrait être achevé sans un cessez-le-feu total, le chef de l'ONU s'est dit confiant tout en reconnaissant qu'il s'agissait d'un "processus très difficile".
"Je crois que cela peut être fait", a-t-il indiqué, citant le travail effectué par des inspecteurs de l'ONU qui, en l'absence d'un cessez-le-feu total, ont fait plusieurs voyages sur le terrain et sont parvenus à relever des preuves des attaques chimiques du 21 août en Syrie. "Il y a eu un accord selon lequel pendant leur enquête, pendant, par exemple, cinq ou six heures par jour, il y avait un cessez-le-feu", a dit M. Ban.
La Syrie a officiellement convenu la semaine dernière de rejoindre la convention internationale d'interdiction des armes chimiques et devrait endosser son adhésion à ce traité le 14 octobre, avancée majeure au sein des efforts internationaux pour mettre fin à la guerre civile syrienne de plus de deux ans, qui a tué plus de 100 000 personnes et déplacé plus de 7 millions de résidents.
"Avant toute chose, le Conseil de sécurité doit agir fermement à ce sujet dès que possible afin que ce processus (de vérification et démantèlement) puisse commencer sans aucun délai", a conclu M. Ban.