Le gouvernement belge a condamné lundi le cyber-espionnage visant son entreprise publique Belgacom spécialisée en télécommunication.
Il s'agit de la réaction du Premier ministre Elio Di Rupo, de la vice-Première ministre et ministre de l'Intérieur Joëlle Milquet, et de la ministre de la Justice Annemie Turtelboom, à la plainte que Belgacom a introduite et qui est actuellement examinée par le parquet fédéral du royaume.
Dans leur déclaration, ils ont indiqué que Belgacom était victime d'une intrusion de système informatique. "Cette intrusion détectée n'aurait pas pour objectif un sabotage, mais bien la collecte d'informations stratégiques".
Le parquet fédéral belge a pour sa part confirmé que la technologie utilisée indiquerait "l'implication à haut niveau d'un autre pays".
A la suite des révélations d'Edward Snowden, ancien agent de l'Agence nationale de sécurité (NSA) des Etats-Unis, Belgacom avait mené une enquête approfondie pour découvrir que le service secret américain interceptait depuis au moins deux ans ses communications téléphoniques internationales dans le cadre du programme PRISMA.
"Si cette hypothèse est confirmée et qu'il s'agit effectivement de l'espionnage cybernétique, le gouvernement condamne fermement cette intrusion et la violation de l'intégrité de l'entreprise publique", a déclaré le trio belge, s'engageant à "entreprendre dans ce cas les démarches appropriées".