Le 22 septembre 2012, à la tribune de l'université d'été du Front national, l'ancien président du FN, Jean-Marie Le Pen, avait déclaré que les Roms, « comme les oiseaux, vol[aient] naturellement ». Ces propos lui ont valu d'être condamné jeudi à 5 000 Euros d'amende par le tribunal correctionnel de Paris pour « injure à caractère racial ». Jean-Marie Le Pen s'en tire plutôt bien : le parquet avait en effet requis deux mois de prison avec sursis.
Lors de l'audience, qui avait eu lieu le 14 novembre, Pierre Mairat, avocat et coprésident du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples avait déclaré que « Jean-Marie Le Pen croit certainement que les Roms sont une race inférieure », leur prêtant « un attribut de vol génétique, héréditaire, [qui nourrit un]sentiment de haine et de détestation », soutenu par des confrères comme Stéphane Lilti, conseil de l'Union des étudiants juifs de France, pour qui la « jubilation de Jean-Marie Le Pen [de son] calembour raciste [provoque un] profond sentiment de dégoût ».
L'avocat de Jean-Marie Le Pen, Wallerand de Saint-Just a lui estimé au contraire que « cette phrase devait être absoute », et son client relaxé car, selon lui, ce « jeu de mots » était « humoristique », « anodin » et « dérisoire », ce que contestait Mario Pierre Stasi, avocat de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme pour qui ces paroles n'avaient rien d'humoristique et étaient des « propos nauséeux ».