Le parlement syrien a ouvert lundi les dépôts des candidatures à l'élection présidentielle du pays, prévue le 3 juin. Cette élection sera la première ouverte à plusieurs candidats depuis l'adoption de l'actuelle Constitution.
Lors de la session d'urgence tenue lundi, à laquelle ont participé les ministres du gouvernement syrien, le président du Parlement, Jihad Laham, a annoncé l'ouverture du dépôt des candidatures à la présidentielle, précisant que les candidats pourront soumettre leur candidature à la Cour constitutionnelle suprême sous dix jours, à partir du mardi 22 avril.
Le scrutin présidentiel dans le pays aura lieu le 3 juin, tandis que les Syriens se trouvant à l'étranger pourront voter le 28 mai, a déclaré M. Laham.
Selon la loi sur les élections approuvée par le Parlement syrien en mars, tout candidat à la présidence doit résider dans le pays depuis au moins 10 ans, une condition qui empêche de facto les figures de l'opposition en exil depuis plusieurs années de se présenter.
Les officiels du gouvernement sont optimistes quant à la côte de popularité et au soutien dont bénéficie le président au pouvoir Bashar al-Assad, malgré trois années de conflits.
Les groupes de l'opposition ont critiqué les élections, déclarant que dans les circonstances actuelles, elles entraveront le processus politique en Syrie.
M. Assad, dont le deuxième mandat prendra fin le 17 juillet, n'a toujours pas annoncé s'il allait présenter sa candidature, mais aurait fait part de son intérêt de briguer un troisième mandat d'une durée de sept ans.
Il a été élu à l'unanimité par le Parlement syrien en 2000, après la mort de son père, l'ancien président Hafez Assad. Il a ensuite été réélu en 2007.
Selon les observateurs, M. Assad a des chances d'être réélu, et personne n'a jusqu'à présent fait part de son intention de se présenter contre lui.