Les dirigeants américain et italien ont exhorté mercredi la Russie à aider à atténuer les tensions dans l'est de l'Ukraine, tout en brandissant la menace de nouvelles sanctions si Moscou n'agit pas suffisamment vite.
Lors d'une conversation téléphonique, le président américain Barack Obama et le Premier ministre italien Matteo Renzi ont souligné la nécessité pour Moscou d'utiliser son influence sur les séparatistes dans l'est de l'Ukraine afin de les persuader de "respecter le cessez-le-feu" et de prendre "immédiatement des mesures concrètes" pour contenir le flux d'armes et de militants à travers la frontière, a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.
Des insurgés dans les régions ukrainiennes de Lougansk et de Donetsk ont accepté lundi d'observer le cessez-le-feu d'une semaine jusqu'au 27 juin déclaré par le président ukrainien Petro Porochenko le 20 juin.
Dans leur conversation téléphonique, MM. Obama et Renzi ont également convenu de l'importance de la poursuite des discussions entre le gouvernement ukrainien et les rebelles au sujet de l'application du plan de paix présenté par le président Porochenko, a ajouté la Maison Blanche.
Ils se sont également mis d'accord pour "coordonner les mesures afin d'imposer des coûts supplémentaires à la Russie si celle-ci échoue à prendre une action rapide pour atténuer la situation dans l'est de l'Ukraine", selon le communiqué.
Le plan de paix, présenté par le président Porochenko le 7 juin lors de son discours d'investiture, comprend un cessez-le-feu, l'amnistie pour les militants qui déposent leurs armes, un rapatriement en toute sécurité des combattants russes et un vaste programme de décentralisation du pouvoir vers les régions de l'Ukraine.
La Chambre haute du Parlement russe a voté mercredi pour révoquer une résolution approuvant une intervention militaire en Ukraine, à la demande du président Vladimir Poutine, une démarche saluée par Washington et Kiev.
La présidente de la Chambre haute, Valentina Matvienko, a déclaré mercredi que la Russie ferait tout son possible pour contribuer au processus de paix et à l'apaisement de la situation en Ukraine, tout en soulignant que "Kiev devrait adopter une approche pragmatique et faire preuve de bon sens pour favoriser le développement de la coopération entre les deux pays".
La révocation de la résolution du 1er mars ne signifie pas que la Russie choisira d'ignorer les souffrances du peuple et les violation des droits civiques en Ukraine, a-t-elle toutefois averti.