Le cabinet japonais a donné son feu vert vendredi pour lever certaines des sanctions qu'il avait imposées à la République populaire démocratique de Corée (RPDC), a rapporté l'agence de presse japonaise Kyodo News.
La décision finale a été prise après que le Premier ministre Shinzo Abe a déclaré jeudi que le Japon lèverait certaines sanctions afférentes aux enlèvements de Japonais en RPDC.
Cette déclaration est intervenue après une réunion entre les représentants des deux pays mardi à Beijing sur les enlèvements de ressortissants japonais, l'obstacle principal pour l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays.
M. Abe a indiqué à la presse à l'issue d'une réunion avec les ministres concernés que l'équipe créée par Pyongyang pour rouvrir l'enquête sur le sort des Japonais enlevés par la RPDC dans les années 1970 et 1980 comprenait des membres de la puissante Commission de défense de la RPDC.
Selon les médias locaux, le Japon devrait lever les sanctions sur les visites, les restrictions spéciales concernant les paiements et l'argent apporté par les visiteurs de la RPDC, et devrait également assouplir l'embargo sur l'entrée dans les ports japonais de navires battant pavillon de la RPDC avec une mission humanitaire.
Les médias ont rapporté que les Etats-Unis, qui coopèrent avec le Japon sur les dossiers du nucléaire et des missile de la RPDC, avaient appelé mercredi le Japon à traiter séparément ces deux dossiers militaires et l'affaire des enlèvements.
Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a déclaré jeudi que son pays saluait la décision du Japon de lever une partie des sanctions contre la RPDC, tout en souhaitant qu'il s'agisse d'une démarche "transparente" qui ne compromette pas les efforts internationaux pour traiter le programme nucléaire et celui des missiles de la RPDC.
La Chine estime pour sa part que la décision du Japon devrait favoriser la paix et la stabilité régionales.
"Nous espérons que l'amélioration des relations entre la RPDC et le Japon par le biais des négociations pourra favoriser la paix et la stabilité régionales", a indiqué le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hong Lei.