Hillary Clinton lors d'un débat sur son livre, « Des choix difficiles, mémoires ». |
Hillary Clinton avait demandé à être déchargée d'un dossier dans une affaire de viol en 1975, dans laquelle son client avait été accusé d'avoir agressé sexuellement une jeune fille de 12 ans, a récemment déclaré celle qui fut autrefois avocate éphémère dans l'Arkansas, évoquant pour la première fois les reproches qui lui ont été faits a posteriori pour sa défense d'un homme dont elle avait laissé entendre qu’il était coupable.
« Quand j'étais une avocate de 27 ans, faisant de l'aide juridique à l’Université de l'Arkansas, où j'ai enseigné à Fayetteville, dans l’Arkansas, j'ai été nommée par le juge local pour représenter un homme accusé de viol », a-t-elle dit quand elle abordé le sujet lors d’une interview avec le réseau en ligne britannique Mumsnet. « J'ai demandé à être déchargée de cette responsabilité, mais je ne l’ai pas été. Et mon devoir professionnel a été de représenter mon client au mieux de mes capacités, ce que j'ai fait ».
Profitant de certaines failles pour faire réduire la peine du suspect, Thomas Alfred Taylor, âgé de 41 ans, Hillary Clinton a réussi à négocier un accord qui a permis au coupable de ne faire qu’un an seulement dans la prison du comté et quatre ans de probation, alors qu’il risquait 30 ans de détention.
Mme Clinton a soutenu sa défense lors de son entretien avec Mumsnet : « Quand vous êtes avocat, vous n'avez souvent pas le choix de celui que vous allez représenter », a-t-elle dit. « Et par la nature même du droit pénal il y aura des personnes que vous représenterez et que vous n'approuvez pas. Mais, malgré tout, dans notre système, vous avez une obligation. Et une fois que j'ai été nommée, j'ai rempli cette obligation ».