Des marins russes regardent à travers les hublots lors de leur arrivée en juin sur un navire de guerre de classe Mistral a construit par la France pour Moscou. (AFP / Getty Images) |
Les autorités françaises ont annoncé mercredi qu'elles remettaient en question la livraison du navire de guerre amphibie de la classe Mistral que la Russie avait commandé dans le cadre d'une vente d'armes d'1,7 milliard de Dollars, une réaction forte après des mois d'apparentes actions agressives de la Russie dans l'Est de l'Ukraine.
Les responsables français ont dit dans leur déclaration qu'ils considéraient la situation en Ukraine comme « grave », et estiment que les actes de la Russie sapent la sécurité en Europe. L'annonce ne précise pas si la France livrera ou non le navire dans l'avenir, mais a précisé que les conditions pour le faire n'ont « jusqu'à présent, pas été respectées », malgré la possibilité d'un cessez-le-feu en Ukraine.
Cette décision marque un tournant pour la France, qui avait dit pas plus tard que lundi qu'elle avait l'intention de conclure la vente. La pression a monté sur Paris pour qu'il retienne le navire, surtout après que l'OTAN ait déclaré qu'elle était certaine que la Russie a envoyé des troupes et du matériel militaire en Ukraine.
L'accord en question remonte à janvier 2011, et portait sur la livraison de quatre navires de guerre Mistral par la France à la Russie. Les deux premiers devaient être construits par l'entrepreneur français DCNS, tandis que les deux autres l'auraient été en Russie, puis livrés à la marine russe. Selon une évaluation de l'US Navy, ces navires peuvent transporter environ 160 soldats, et au moins 16 hélicoptères militaires et chalands de débarquement.